Comme à l’accoutumée, Dakar, ville habituellement très bouillante aux heures de pointes, affiche un calme relativement plat en ce lendemain du grand Magal de Touba 2015. Une circulation fluide au niveau des grands artères de la ville, les marchés Sandaga et Hlm, symbole du tohu-bohu dakarois, quasi-désert, certains commerces fermés, manque d’interlocuteurs au niveau de certaines administrations, tel est le décor qu’offre la capitale sénégalaise hier, mercredi 2 décembre.
L’effervescence habituelle des toutes premières semaines de chaque mois contraste avec le calme constaté un peu partout dans Dakar hier, mercredi 2 décembre. La fluidité de la circulation au niveau des grandes artères de la ville est le fait le plus marquant pour tous les usagers de ces avenues aux heures de pointes.
En ce lendemain du Grand Magal de Touba 2015, il est très facile aux automobilistes de quitter la banlieue pour rejoindre le centre ville de Dakar, en passant par Castor, le boulevard Centenaire, sans oublier le rond point de la Rts, et celui de Petersen. Tout au long de ce tronçon, les bouchons habituels ont momentanément disparu. Le décor est le même à la Place de l’Indépendance, habituellement grouillant de monde et de véhicules. Au niveau de l’avenue Lamine Gueye, quelques rares files de véhicules sont constatées par endroit. Mais, pour ceux qui connaissent bien les lieux en temps normal, ces petits embouteillages n’ont rien de méchant.
Ailleurs, la turbulence traditionnelle de certains lieux a laissé la place à une relative tranquillité inhabituelle, et seulement constatée lors des lendemains de fête (surtout la Tabaski). C’est le cas au marché Hlm, qui a changé de visage pour le temps d’une semaine. La majeure partie des cantines a baissé rideau, avec une faible présence de clients. Même les commerçants chinois, établis au niveau du boulevard Centenaire, ont fermé boutique. Plus loin, au niveau de la gare routière de Petersen, la présence d’un petit nombre de cars «Ndiaga Ndiaye» dénote le calme relatif en ce lendemain de Magal Touba.
Toutefois, au centre ville, plus précisément au marché Sandaga, beaucoup de commerces et services ont ouvert les portes, contrairement aux lendemains de Tabaski, où ledit marché est «fantôme». Cependant, les lieux n’ont pas grouillé de monde comme à l’accoutumée. Les allées du marché, très étroites en périodes prépara ives des fêtes, étaient dégagées, le trafic était fluide, facilitant ainsi la circulation aux rares passagers.
Dans un tout autre secteur d’activités, notamment l’administration, il est quasi-impossible de trouver un interlocuteur, afin de constater la présence ou pas du personnel. Dans les quelques ministères visités, soit les seuls interlocuteurs sont les préposés à la sécurité (gendarmes), soit les personnes demandées (connaissances ou chargés de la communication) ne sont pas sur les lieux. Presque partout, les agents de la sécurité demandent de prendre un rendez-vous pour un autre jour car les personnes sollicitées ne s’y trouvent pas à cause du Magal. Ce qui confirme que même l’administration fonctionne au ralenti pour les besoin du Magal.
Cependant, les banques, qui bondaient de monde, les premiers jours de fin du mois n’ont toutefois pas connu d’affluence hier. Le constat est le même pour les structures privées, qui, pour la plupart n’ont pas fonctionné normalement, faute de clients.
Jean Michel DIATTA