Au cours de l’édition 2015 du Magal de Touba (hommage en langue wolof), célébrée le 1er décembre dernier, 13 personnes ont été tuées dans des accidents de la circulation, et 429 autres blessées, selon le bilan provisoire fourni, mercredi matin, par le colonel Adama Guèye, commandant de la Légion centre-ouest de la gendarmerie qui couvre les régions de Thiès et Diourbel.
Le colonel ajoute qu’à ce jour, 79 accidents de la circulation sont également enregistrés. «C’est pourquoi, a-t-il indiqué, un hélicoptère de surveillance de la route sera déployé pour le retour des pèlerins afin de minimiser les accidents».
Le Magal de Touba commémore le départ en exil au Gabon, en 1895, du fondateur de la confrérie mouride, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927). Il est célébré dans la ferveur au Sénégal, et ponctué par des prières, des recueillements, entre autres.
Fondé par le soufi Cheikh Ahmadou Bamba, le mouridisme est devenu une confrérie très influente au Sénégal, grâce notamment à ‘’la place centrale accordée au travail et à la solidarité entre croyants’’.
Les adeptes de cette confrérie sont appelés Mourides. Ce terme dérive du nom arabe Mouridoulla qui signifie musulman. Les Mourides forment aujourd’hui la confrérie la plus influente du Sénégal tant sur le plan politique qu’économique.
Né en 1855 à Mbacké, dans l’ancien empire du Baol, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké est un soufi sénégalais dont les principes de l’islam sont restés son arme « non-violente » face au colonisateur français.
Déporté de 1895 à 1902 au Gabon puis en Mauritanie de 1903 à 1907 par les colonisateurs français, le théologien musulman est retourné au Sénégal en résidence surveillée.
TE/APA