Dakar (Sénégal) - Quelque 16 millions de personnes, dont plus de 11 millions en Afrique, bénéficient aujourd’hui d’un traitement antirétroviral, indique l’Organisation mondiale de la Santé dans un communiqué à l’occasion de la Journée mondiale du Sida.
Se félicitant des progrès accomplis dans la lutte contre la pandémie, l'OMS fait remarquer qu' »en Afrique de l'Est et en Afrique australe, dix millions d'hommes ont accepté la circoncision - un geste chirurgical qui réduit de 60 % le risque de contracter l'infection à VIH ».
« Douze pays ont fait en sorte qu'au moins 60% des personnes vivant avec le VIH sachent qu'elles sont porteuses du virus et reçoivent un traitement antirétroviral. Ces pays pionniers montrent que les nouvelles cibles fixées en vue d'éliminer le sida peuvent être atteintes, même dans les pays disposant de ressources limitées », lit-on dans le communiqué.
L'OMS avertit cependant qu'il est « temps de faire preuve d'encore plus d'audace, de prendre des mesures novatrices afin que le monde puisse mettre un terme à cette épidémie d'ici à 2030 et atteindre ainsi la cible prévue dans les objectifs de développement durable ».
Il rappelle à ce propos qu' »en septembre dernier, les dirigeants mondiaux ont convenu de cibles intérimaires ambitieuses à atteindre afin d'éliminer plus vite le sida ».
L'OMS fait remarquer par ailleurs que depuis 2000, « le monde a beaucoup progressé et est parvenu à atteindre la cible fixée au niveau mondial, consistant à enrayer la propagation du VIH et à inverser la tendance actuelle ».
Pendant la même période, le nombre de nouvelles infections a baissé de 35% et le nombre de décès liés au sida de 25%, relève-t-elle.
L'organisme onusien ajoute que l'occasion de la Journée mondiale du sida sera saisie pour présenter « de nouvelles recommandations en vue de faciliter l'atteinte de ces cibles: le recours à des méthodes novatrices de dépistage du VIH, la personnalisation des approches thérapeutiques pour répondre à tout l'éventail des besoins de la population et l'offre d'une gamme élargie de moyens de prévention ».
L'OMS se félicite par ailleurs que « certains pays à revenu faible ou intermédiaire accélèrent déjà la riposte nationale au sida » ajoutant qu'il est préférable pour les pays de « consentir des investissements importants au niveau national, de baser leurs programmes sanitaires contre le VIH sur des données fiables et de simplifier les programmes de prévention et de traitement ».
OD