Saint-Louis, 29 nov (APS) - Une ville comme Saint-Louis (nord) a tout à attendre du succès de la Conférence mondiale des parties à la Convention cadre de l’ONU portant sur les changements climatiques, en raison de sa vulnérabilité à l’érosion côtière et à la problématique de la brèche qui risque de la précipiter sous les eaux, a indiqué dimanche Maya Kusznier, coordinatrice locale de l’association GREENPOP.
L’association GREENPOP est à l’initiative d’une marche pour le climat organisée en partenariat avec GREENPEACE et une association estudiantine oeuvrant pour la préservation de l’environnement.
"Une ville comme Saint-Louis a tout à attendre de la COP 21 et doit placer beaucoup d’espoir à sa réussite, car elle est confrontée à la problématique de l’érosion côtière, de la pollution. C’est le type de ville qui risque de se retrouver très rapidement sous les eaux si rien n’est fait", a ainsi déclaré à des journalistes Maya Kusznier, une des initiatrices de la manifestation.
Une cinquantaine de personnes ont notamment participé à la marche partie du commissariat centrale de Saint-Louis situé à Sor jusqu’au quartier de Pikine.
Les marcheurs ont, tout au long du trajet, scandé des slogans en faveur du climat tout en brandissant des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire : "Il n’y a pas de Pan été B : changeons", "Climat une urgence mondiale ’’ ou encore "Macky Sall c’est à toi de jouer".
La coordinatrice de l’association GREENPOP a ainsi iinvité le président Macky Sall. à convaincre les dirigeant du monde à trouver un accord exigeant et contraignant contre le réchauffement climatique.
" La marche d’aujourd’hui fait partie des objectifs de la COP 21. On essaie de dire aux dirigeants du monde entier qui vont se réunir à partir de Lundi à Paris, qu’on est très inquiet du réchauffement climatique ’’, a souligné la coordinatrice de l’association GREENPOP.
’’A Saint-Louis les conséquences des changements climatiques et du réchauffement sont une réalité à travers l’érosion côtière, les conséquences liées à l’ouverture de la brèche. Si rien n’est fait la ville risque de se retrouver très rapidement sous les eaux’’, a-t-elle laissé entendre.
L’ancienne capitale du Sénégal, classée au patrimoine mondiale de l’humanité par l’UNESCO subit de plein fouet les conséquences des changements à travers l’avancée de la mer qui a fait disparaître des villages jadis situés en bord de mer.
Il ne se passe jamais beaucoup de temps sans que les flots des vagues atterrissent sur les habitations du quartier de Gokhou Mbathie et y provoquent des dégâts
Il s’y ajoute la problématique de la brèche ouverte sur la Langue Barbarie. Celle-ci ouverte à l’origine sur quatre mètres a s’étend aujourd’hui sur de kilomètres accélérant le phénomène de l’érosion.
Cette brèche avait été ouverte en 2005 afin d’évacuer vers la mer les eaux de pluie et éviter la crue du fleuve Sénégal qui menaçait alors la ville.
AKS/ASG