Le ministre de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, Thierno Allassane Sall, a indiqué, samedi à Dakar, que les investissements nécessaires pour électrifier toutes les zones rurales sont actuellement ‘’hors de portée’’, soulignant toutefois que des efforts considérables sont en train d’être faits dans ce domaine.
‘’L’électrification rurale des localités isolées ne peut pas être faite ici et maintenant, puisque les investissements nécessaires pour amener la moindre tension qui est le porteur par lequel passe le courant pour accéder aux localités isolées, étaient hors de portée et le demeurent encore à l’état actuel, même si des efforts immenses sont faits’’, a-t-il dit à l’Assemblée nationale, lors du vote du budget de son ministère.
C’est pour cette raison, selon M. Sall, que le programme national d’électrification rurale va mettre en place des ‘’dorsales’’, qui constituent ‘’des lignes moyennes tension qui vont permettre d’arroser certaines localités’’.
Le deuxième axe de pénétration de l’électrification rurale consistera à ‘’toucher les zones où il y a de fortes activités économiques, notamment des activités agricoles avec l’irrigation des zones à potentiel agricole et les aspects sociaux : écoles, postes de santé et hôpitaux’’.
Cela demande des ressources pour pouvoir continuer de faire en sorte que tous les Sénégalais puissent avoir accès à l’énergie, a dit le ministre.
S’agissant des installations pour raccorder les ménages en milieu rural, ‘’une solution est en train d’être trouvée pour faciliter lesdites installations, à travers un mécanisme de préfinancement mis en place par l’Etat’’, a affirmé le ministre dans le document de présentation du projet de budget de son département.
‘’Ces trois axes devraient permettre d’améliorer, de manière significative, le taux d’électrification rurale, qui est une préoccupation majeure du chef de l’Etat’’, a encore dit le ministre dans ce même document.
Le budget 2016 du ministère de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables s’élève à 85 370 572 700 FCFA contre 99 645 989 060 FCFA en 2015, soit une baisse de 14 275 416 360 FCFA en valeur absolue et 14,33% en valeur relative.