Le Programme alimentaire mondial (Pam) et la coopération brésilienne accompagnent le gouvernement du Sénégal dans la mise en place de cantines scolaires dans les écoles élémentaires, les cases des tout-petits, les écoles coraniques et maternelles de la région de Thiès. Ces cantines scolaires sont au nombre de 129 dans la région.
Profitant du forum national sur l’alimentation scolaire au Sénégal, une délégation du Programme alimentaire mondial (Pam) et du Brésil a effectué, jeudi dernier, une visite de terrain dans la case des tout-petits de Tassette et l’école élémentaire du village de Peycouck, dans la communauté rurale de Fandène (région de Thiès).
A Tassette, les 92 chérubins qui fréquentent la case des Tout-petits évoluent dans un environnement propre avec un matériel didactique adéquat et sont surtout bien nourris, grâce à la cantine scolaire qui, outre l’appui du Pam et de la coopération brésilienne, bénéficie aussi d’une subvention annuelle de 100.000 FCfa allouée par le conseil rural de la localité. Fatou Diop, une maman dont les 3 enfants fréquentent la case des tout-petits, salue cet important coup de main apporté par la cantine scolaire dans l’alimentation des enfants. « C’est vraiment une grosse épine que l’on nous enlève des pieds, car la vie est souvent très dure dans le monde rural », souligne-t-elle.
Des enfants épanouis
Pour témoigner de l’utilité de la cantine scolaire dans la restauration des enfants, Mme Diop note que, très souvent, ses enfants lui demandent de retarder l’heure du déjeuner, parce qu’ils sont rassasiés de retour de l’école. « A chaque fois que les enfants sont pesés par les relais communautaires, dans le cadre du suivi nutritionnel, les résultats sont flatteurs, car leur poids par rapport à leur âge est largement au-dessus de la moyenne », explique-t-elle. D’ailleurs, au vu des bons résultats scolaires qu’obtiennent à l’élémentaire les anciens pensionnaires de la case des tout-petits, Fatou Diop indique que les places disponibles sont aujourd’hui insuffisantes. « Donc, nous souhaitons au moins une autre salle de classe dans notre case des Tout-petits », suggère-t-elle.
Face au dévouement de l’équipe pédagogique, sous la conduite de Rokhaya Sarr Diop, l’engagement des mamans, des autorités locales et administratives, Marcia carvalo Lopez a, au nom de la délégation brésilienne, dit toute sa joie de voir des enfants épanouis. « En 2012, nous avons appuyé le programme avec 8.000 tonnes de riz. Pour cette année, nous avons décidé de mettre 1,5 milliard de FCfa au Sénégal », confie-t-elle. Sur la même lancée, Mme Lopez a ajouté qu’au-delà du partage de la vision sur la question de l’alimentation scolaire, le Brésil met sur la table sa propre expérience. « Au Brésil, nous avons pu mettre en synergie la bourse familiale, la sécurité alimentaire, en développant la production inclusive de nourriture par les populations pour faire reculer la faim et promouvoir l’éducation des enfants », ajoute-t-elle.
A l’école élémentaire du village de Peycouck qui date de 1962, l’enthousiasme fut le même chez les 566 élèves qu’elle compte. Ici, une cotisation de 1.500 FCfa est demandée aux parents en début d’année pour contribuer à la dépense quotidienne de la cantine qui fonctionne 5 jours sur 7. A l’issue de la visite, le chef de la division des cantines scolaires, Abdoulaye Touré, a salué surtout le partage d’expériences concrètes du Brésil avec le Sénégal, au-delà de sa vision sur le droit à l’alimentation qui n’est plus un vain mot là-bas.