Soixante-douze pourcent des femmes sont victimes de violences conjugales dans la région de Dourbel (Centre 146 km), a révélé jeudi à Dakar la directrice de la Femme, Coumba Thiam Ngom, lors du lancement d’une campagne nationale de 16 jours pour l’élimination des violences basées sur le genre.
"Diourbel qui est une ville religieuse, détient le chiffre le plus élevé en matière de violences faites aux femmes, avec 72%. Il y a des disparités dans les autres régions, mais il faut retenir que le taux est très élevé à Diourbel", a dit Mme Thiam.
Selon elle, ce phénomène s’explique par la multiplication des villages qui s’installent partout à travers le pays et qui sont difficiles à contrôler.
"Pour mettre fin à la violence que subissent les femmes, il faut que tout le monde y participe car ce n’est pas uniquement une affaire d’Etat ou de partenaires au développement", a-t-elle ajouté.
Des objectifs d’élimination de la violence contre les femmes ont été inclus dans l’agenda 2030 pour le développement durable.
Sur un échantillon de 1 200 ménages étudiés dans les régions du Sénégal, 55% des femmes affirment avoir subi des violences, des injures, des coups, des viols, selon une enquête d’un groupe de chercheurs de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
HAB