Les acquisitions massives de terres dans plusieurs pays africains ont un impact négatif sur les moyens de subsistance des populations, a soutenu, jeudi à Dakar, une chercheuse du Centre de recherche pour le développement international (CRDI), lors d’un atelier de dialogue avec plusieurs chercheurs africains.
‘'Des études approfondies menées en Côte d'Ivoire, Guinée et Guinée Bissau démontrent que les impacts des acquisitions massives de terres se sont révélés négatifs tant sur le plan de l'accès à la terre pour la production de subsistance que de la disponibilité des aliments sur les marchés locaux'', a notamment indiqué Ramata Thioune.
Ces acquisitions ont des répercussions surtout par rapport aux droits des femmes, a-t-elle déploré, ajoutant que les transactions de terres se font souvent à leur détriment parce que la plupart du temps les femmes ne sont pas propriétaires.
En conséquence, a relevé Mme Thioune, ‘'les femmes perdent le rôle de premières responsables de la sécurité alimentaire qu'elles exercent dans la plupart des pays africains''.
Une autre conséquence déplorée par la chercheuse est que ces agricultrices, pour garder une certaine autonomie financière, doivent quitter leur communauté et leur famille pour chercher du travail.
Sur un autre registre, le CRDI signale que des études d'impact ont révélé la complicité des entreprises avec l'Etat et souvent des autorités locales dans ces transactions sans consultations préalables avec les populations locales.