Lors de son passage à l’Assemblée nationale pour le vote du budget de son département qui a connu une baisse, Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de l’Environnement, est revenu sur la décharge de Mbeubeuss, l’érection de l’Arène nationale au Technopôle et aussi sur le trafic de bois.
Au cours du vote de son budget hier à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Environnement et du développement durable a été interpellé par les députés sur les problèmes environnementaux, de santé et de sécurité. Les parlementaires ont insisté sur la nécessaire fermeture de la décharge de Mbeubeuss. Abdoulaye Bibi Baldé assure sans s’aventurer à donner une date : «La fermeture de la décharge bénéficie déjà de 5 milliards de la Banque mondiale pour le payement des impenses aux récupérateurs et pour la réhabilitation du site. Tant que le Centre d’enfouissement technique de Sindia n’est pas réglé, il n’est pas possible de la fermer. Cette question relève aussi de mesures administratives.»
Quid de la construction de l’Arène nationale sur le site du Technopôle qui fait débat ? Abdoulaye Bibi Baldé reconnaît que «la question est douloureuse. Car elle est portée par le gouvernement». Il demande, par contre, aux parlementaires de lui faire confiance «étant donné que mes services ont rejeté à deux reprises, le rapport de l’étude d’impact environnemental parce qu’il y a des omissions. Le projet de l’Arène nationale suit le processus d’évaluation environnementale, nous serons très regardants avant de délivrer le quitus environnemental».
Face aux députés, le maire de Kolda est revenu sur le trafic de bois en Casamance. En réponse à ces interpellations, Abdoulaye Baldé révèle que la Direction des Eaux et forêts sera équipée d’armes adéquates. Il soutient que 400 agents seront recrutés et redéployés le long des frontières. Déjà Abdoulaye Bibi Baldé dresse un bilan satisfaisant. Il dit : «Plus de 35 camions ont été saisis, 692 personnes interpellées, plus de 90 sont en prison, les transactions portent sur des centaines de millions qui sont versés dans les caisses de l’Etat.»
Le budget du ministère de l’Environnement et du développement durable a connu une baisse de plus de 467 millions. Il est passé de 22 155 984 440 F Cfa à 21 688 747 080 F. Cette baisse est due au rattachement de l’Agence nationale de l’aquaculture au ministère de la Pêche et l’économie maritime. Mais, cette diminution du budget est aussi liée à la baisse des dépenses de personnel qui sont passées de 4 931 463 440 F à 4 846 322 080 franc pour 2016. Ce qui constitue une réduction de 85 141 360 F. Cette situation est liée au «départ massif à la retraite de toute une génération», justifie Abdoulaye Bibi Baldé.