Les sortants de la 46e promotion de l’Ecole nationale des postes (ENP) de Rufisque ont plaidé mercredi pour une meilleure considération des diplômés de l’établissement en les mettant dans des postes de responsabilité.
"Bon nombre de stagiaires, tout comme la majorité des postiers, ont fini de se laisser convaincre que le passage à l’ENP n’a aucune importance de même que les diplômes décernés", a relevé Assane Diatta, leur porte-parole du jour, à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 46e promotion de l’ENP.
"A tort ou à raison, ceux qui le soutiennent sont confortés en cela par le fait que ni les diplômes de l’enseignement général, ni ceux décernés par l’ENP ne confèrent la légitimité, voire la priorité dans le choix des hommes devant être désignés pour assumer certaines fonctions de responsabilité", a-t-il expliqué.
Selon lui, le "constat est que le nombre de travailleurs issus de l’ENP sous les ordres, ou ayant un classement inférieur à celui d’autres travailleurs moins gradés est impressionnant".
"Des travailleurs seulement diplômés du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), voire du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) sont promus à des postes insoupçonnés de responsabilité, leur conférant par la même occasion le statut de cadre, pendant que des inspecteurs, des contrôleurs (…) peinent à obtenir un classement digne de leur grade", a-t-il relevé.
Assane Diatta a prévenu qu’une telle "situation ne peut qu’engendrer frustration et démotivation".
Martin Ndionne, le directeur des postes, au ministère des Postes et des Télécommunications, a dit être en phase avec les doléances des diplômés, invitant les responsables de l’entreprise à en tenir compte.
"C’est une doléance légitime, parce que nous constatons qu’il y a de moins en moins de candidats au concours d’entrée à l’ENP. C’est une situation qui peut éventuellement s’expliquer par leur situation de diplômés de l’ENP au sein de la Poste, une fois qu’ils sortent de l’école", a-t-il soutenu.
"J’ai d’ailleurs interpellé les autorités de la Poste par rapport à cette question. Je me reconnais dans la doléance qu’ont posée les récipiendaires", a-t-il conclu.