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Sécurité renforcée dans des hôtels dakarois après les attentats de Bamako
Publié le mercredi 25 novembre 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
L`alerte
© aDakar.com par DR
L`alerte à la bombe au Radisson Blu était fausse




Quelques jours après l’attaque du Radisson Blu de Bamako qui a fait plus d’une vingtaine de morts le soir du 20 novembre dernier, les grands complexes hôteliers dakarois ont, pour parer à toute surprise désagréable, accentué la sécurité au sein et aux alentours de leurs établissements, a constaté l’APS.

"Nous sommes désolés, même s’il s’agit d’un véhicule de la presse, il va falloir le fouiller et vous palper", explique ironiquement un agent de sécurité à un journaliste de l’APS à l’entrée de l’hôtel Novotel dans le centre ville dakarois.

A côté, trois policiers armés, scrutent les faits et gestes des visiteurs qui n’échappent pas au "super scanner" avant d’entrer dans l’établissement quatre étoiles.

"Nous avons le droit et le devoir de réserve, nous n’avons rien à vous dire. Les consignes sont claires", lance le chef de cette unité de police, le visage fermé.

Scanners, détecteurs d’explosifs et de métal, la scène est la même à l’entrée des hôtels Pullman, Terou Bi, King Fadh Palace, et au Radisson Blu de Dakar où la sécurité semble bien plus accentuée.

Entre compagnies de sécurité et unités de police, les grands hôtels de la capitale sénégalaise affichent une double sécurité.

L’attaque du Radisson Blu de Bamako, marquée d’une prise d’otages de plusieurs heures, est encore dans les esprits, dans les conversations et à la Une de la presse sénégalaise.

"Bamako est tout près de chez nous, il y a désormais de quoi s’inquiéter face au terrorisme", s’exclame Doum, la trentaine, "fier d’avoir été soumis au détecteur de métal" avant de s’introduire dans l’hôtel Pullman.

Outre ses hôtels, presque en état d’alerte, c’est toute la ville de Dakar qui fait montre d’une certaine prévention. Des petites ruelles aux grandes artères de la capitale, les patrouilles policières se multiplient.

Une réunion "de haut niveau sur le renforcement de la coopération régionale en matière de lutte contre la drogue et le terrorisme", se tient ce mardi à Dakar, qui abrite ce type de rencontres depuis plusieurs mois.

Le Sénégal a exprimé sa solidarité à l’égard de son voisin de l’Est. Dimanche dernier, Macky Sall, le président sénégalais, est allé témoigner cette sympathie "au peuple frère du Mali".

Le Mali, lui, enterre ses morts et observe, depuis hier, un deuil national de trois jours qui doit donc s’achever mercredi.

"Pendant, cette période, les drapeaux seront mis en berne sur toute l’étendue du territoire national et dans les ambassades et consulats", a signifié la présidence malienne, le 21 novembre, sur son compte Twitter.

Le Sénégal, la Mauritanie et la Guinée ont décidé de porter le deuil malien jusqu’à mercredi marquant leur solidarité à l’égard de leur voisin.

"Il faut croire que nos gouvernants mesurent pleinement l’ampleur du danger", soutient Doum, l’air sérieux.
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