La SUNEOR (principale huilerie du Sénégal) est dans une phase critique car elle traine un passif de 80 milliards FCFA (environ 128 millions de dollars), a révélé mardi aux parlementaires sénégalais le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
Selon Amadou Bâ qui s’exprimait lors des débats sur les considérations générales sur le projet de loi de finances 2016, cette société est endettée auprès de plusieurs banques. ‘’Il y a, a-t-il souligné, une banque à qui la SUNEOR doit 30 milliards FCFA, montant supérieur au capital de la société’’.
‘’L’Etat a pris ses responsabilité pour convenir d’une séparation à l’amiable avec l’actionnaire majoritaire de la SUNEOR qu’est le groupe ADVENS’’, a toutefois indiqué le ministre.
Il a ajouté que le rôle de l’Etat n’était pas de gérer une entreprise privée, c’est pourquoi il recherchera un nouveau repreneur dans un processus transparent.
M. Bâ a cependant attiré l’attention des parlementaires aux besoins de financement de 90 milliards FCFA auxquels la SUNEOR doit faire face pour une collecte de 300.000 tonnes d’arachide.
Concernant les autres sociétés en difficulté comme Sénégal Airlines, l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et les Industries chimiques du Sénégal (ICS), le ministre a estimé qu’il s’agit de ‘’dossiers à traiter avec beaucoup de prudence, compte tenu de l’opacité qui entoure leurs contrats’’.
La dette de Sénégal Airlines est de 80 milliards FCFA, a-t-il dit, ajoutant que l’Etat est en discussion avec un partenaire concernant cette société aérienne.
Quant à l’AIBD dont les chantiers sont à l’arrêt, il a révélé que l’Etat a logé 206 milliards FCFA dans un compte séquestre au niveau de BNP Paribas, non sans déplorer son coût budgétaire énorme. ‘’Les négociations avec Saudi Ben Laden vont bientôt aboutir’’, a assuré le ministre.
Pour ce qui est des ICS, il a indiqué que l’espoir était permis car la production d’acide a repris.
MS/cat/APA