La région de Matam (nord) a fait "un bond considérable" de trois points en moins d’un an, pour atteindre un taux de prévalence contraceptive de 7 %, un objectif qui était fixé par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, a indiqué lundi son médecin chef, le docteur Doudou Sène.
"Dans le cadre de la planification familiale, nous avons encore des gaps à combler. Mais nous avons atteint l’objectif qui nous était fixé par le ministère, même si nous jugeons nos résultats insuffisants", a-t-il souligné en recevant la visite d’agents de l’ONG Marie Stopes International (MSI).
MSI dit soutenir la mise en œuvre du Plan d’action national de planification familiale (PANPF) du gouvernement sénégalais, en offrant des services dans ce domaine, mais aussi en matière de santé de la reproduction.
L’ONG organise, avec le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), une "caravane de mobilisation sociale et d’offre de services de planification familiale et de santé de la reproduction", dans la région de Matam.
Dans cette région où les hommes émigrent beaucoup, les femmes pratiquent la planification familiale "par à-coups, cela veut dire que quand les maris sont là, elles la pratiquent. Dès qu’ils retournent, elles arrêtent" de faire de la planification familiale, a expliqué le médecin chef de Matam.
MSI explique que la "caravane de mobilisation" sert à inciter davantage de femmes en âge de procréation et ayant des "besoins non satisfaits" d’aller vers les structures de santé offrant des services de santé de la reproduction et de planification familiale.