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Nombre pléthorique de partis politique au Sénégal: Tanor appelle à une rationalisation de l’espace politique
Publié le mardi 24 novembre 2015  |  Enquête Plus
Ousmane
© Autre presse
Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire Général du PS




Le Secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, a décrié ce week-end le nombre pléthorique de partis politiques au Sénégal. Au cours de la 17ème édition de l’Université d’été du Ps, le leader socialiste a aussi abordé d’autres questions liées à la gouvernance, la démocratie, le terrorisme et l’intégration africaine.

Le nombre pléthorique de partis politiques qui peuplent l’échiquier politique sénégalais fait désordre dans notre système démocratique. C’est l’avis d’Ousmane Tanor Dieng qui a demandé samedi dernier, au cours de son cours inaugural prononcé à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 17ème édition de l’université d’été de son parti, ‘’de repositionner les partis politiques au cœur de la vie sociale en renforçant le lien de confiance avec les citoyens’’. Pour ce faire, le secrétaire général du Ps estime que ‘’les formations politiques doivent penser des solutions durables qui permettent d’engager leur nation sur une trajectoire de réussite’’. Cette démarche consiste, selon lui, ‘’à identifier et à mettre l’accent sur les défis sociaux, économiques et politiques auxquels le Sénégal et, dans une perspective plus large, l’Afrique se trouvent confrontés’’.

Parmi ces défis, l’allié du président Macky Sall cite celui de la gouvernance. Pour le relever, il invite à s’adosser sur un nouveau cadre institutionnel porté par de nouveaux instruments qui doivent marquer une véritable rupture. En termes d’objectifs, il s’agit pour le leader socialiste de se doter de règles et de modes de gouvernance acceptés, partagés et respectés par tous les acteurs de la vie nationale. ‘’Il s’agit là d’un enjeu considérable du prochain référendum sur les réformes institutionnelles, référendum qui permettra à notre pays de se doter d’une Constitution qui, à défaut d’être intemporelle, va asseoir les bases d’un consensus durable sur nos institutions.’’.

‘’Notre système politique semble s’être essoufflé’’

Ousmane Tanor Dieng estime qu’‘’en droite ligne de ces réformes institutionnelles, il nous faut faire plus d’efforts dans la lutte contre la corruption et le gaspillage des ressources publiques et pour la promotion de la bonne gouvernance et engager une réflexion sur notre système politique qui, à bien des égards, semble s’être essoufflé’’. ‘’Cette réflexion concerne aussi bien les partis politiques et leur nombre, le mode de scrutin que le financement des partis politiques et des campagnes électorales, toutes questions qui, comme chacun le sait, contribuent à l’approfondissement de la démocratie et à la moralisation de la vie publique.’’

Ousmane Tanor Dieng qui s’est aussi intéressé à la place du secteur informel dans notre économie n’a pas manqué de revenir sur la question du chômage des jeunes qui reste, selon lui, une équation insoluble. Et c’est pour souligner que ‘’si jusqu’à aujourd’hui, aucun parmi les régimes qui se sont succédé n’est arrivé à trouver la bonne formule, c’est parce que nous n’arrivons pas à en cerner les véritables causes’’. Or, ‘’il incombe aux pouvoirs publics d’offrir à notre jeunesse, à travers un emploi décent, les moyens de se réaliser et les conditions d’acquérir une dignité’’.

Sur la question de l’éducation et la formation, le leader socialiste estime qu’il est important d’investir dans le capital humain de notre jeunesse qui constitue la première ressource pour parvenir à l’émergence. ‘’Il est vrai que beaucoup de progrès ont été réalisés par le Sénégal, en matière de scolarisation et d’alphabétisation, depuis 1960. Mais malgré les dépenses publiques élevées consacrées à notre système éducatif, il subsiste des défis persistants liés surtout à la qualité des enseignements-apprentissages et à l’instabilité de l'espace scolaire’’, diagnostique le leader socialiste, selon qui, ‘’notre système souffre d’un mal profond et peine à trouver des solutions viables’’. Cela, dit-il, ‘’même si des avancées significatives ont été enregistrées, notamment en termes de taux de scolarisation et de réformes actuellement mises en œuvre tant au niveau de l’enseignement supérieur que de l’éducation nationale et de la formation professionnelle’’.
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