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© aDakar.com par Androuicha
Attentat terroriste à l’Hôtel Radisson Blu de Bamako Vendredi 20 novembre 2015. Bamako.Attentat terroriste à l’Hôtel Radisson Blu |
La prise d’otages hier à l’Hôtel Radisson Blu de Bamako a fait au moins 27 morts. Il y avait dans ce grand hôtel huppé de la capitale malienne 140 personnes
composées d’une dizaine de nationalités au moment de l’attaque.
C’est une semaine indicible. Il y a huit jours, le monde était étreint par les attentats meurtriers qui ont secoué Paris. Et hier, les «fous de Dieu» ont frappé le coeur de Bamako. Des assaillants ont pénétré très tôt dans la matinée dans l’hôtel Radisson Blu après avoir ouvert le feu, puis ont pris clients et personnel en otage. Ils ont tué au moins 27 personnes. Au moins trois terroristes ont été tués lors de l’assaut. Ou se sont fait exploser. L’assaut a été mené par des policiers et militaires maliens, des forces spéciales de la gendarmerie ainsi que des membres de la Minusma et de la force française Barkhane, avec un appui des forces américaines. Les forces spéciales françaises venues de Ouagadougou ont participé aux opérations.
Depuis le début de la prise d’otages, le monde scrutait les signataires de cet acte effroyable. En début de journée, le groupe islamiste Al-Mourabitoune, dirigé par le chef jihadiste algérien Mokhtar Belmo khtar, a revendiqué, selon le site mauritanien Al Akhbar, cet acte terroriste en collaboration avec Aqmi. Faisant dans la surenchère, le groupe de Mokhtar Belmokhtar a menacé de poursuivre ses attaques «jusqu’à l’arrêt des agressions contre le Nord Mali et la libération des djihadistes détenus au sud et au centre du Mali».
Aujourd’hui, les terroristes, à travers des actions spectaculaires et sanglantes, tentent d’installer un nouveau cycle de violence après avoir connu de nombreux revers ces dernières années. Ce qui s’est passé hier à Bamako montre que rien ne dissuade les djihadistes guidés par leur volonté aveugle de
massacrer ceux qui ne partagent pas leurs idées obscurantistes. Ils ont visé un établissement hôtelier de classe internationale situé dans un environnement calme à l’ouest du centre-ville, car le Radisson Blu est essentiellement fréquenté par des étrangers qui viennent travailler au Mali, notamment de
nombreux militaires européens, des représentants d’organisations internationales et du personnel d’Air France.
Au moment de l’attaque, il y avait 140 clients et 30 employés dans l’hôtel composés de 14 nationalités.
Jeune Afrique, qui cite une source malienne, parle de ressortissants d’Algérie, d’Allema gne, de Belgique, du Canada, de Chine, de Côte d’Ivoire, d’Espa gne, des Etats-Unis, de France, d’Inde, du Maroc, de Russie, du Sénégal et de Turquie. En outre, une délégation de l’Organi sation internationale
de la Franco phonie (Oif), composée de 5 personnes, était logée dans l’hôtel au moment de l’attaque alors qu’elle préparait la visite à Bamako de Michaëlle Jean, la secrétaire générale. Le numéro 2 de l’Oif, Adama Ouane, qui faisait partie de la mission, a été évacué et mis en sécurité. Sekouba Bambino, le célèbre griot guinéen, s’est confié à Jeune -Afrique après son exfiltration : «Des forces de sécurité maliennes sont ensuite venues me sortir de ma chambre. Avec sept autres personnes, nous avons été évacués de l’hôtel. Il y a avait des Améri cains, des Français, des Maliens. Dans l’hôtel,
c’était la panique. Certains otages étaient au sous-sol, d’autres dans leur chambre. Nous avons été regroupés au Palais des sports de Bamako.»
Il faut rappeler que le 7 mars dernier, un attentat contre un bar-restaurant à Bamako avait coûté la vie à cinq personnes, dont un Français
et un Belge. C’était une première dans la capitale malienne.
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