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© aDakar.com par DF
Fin de mission pour 4 volontaires de la JICA Dakar, le 20 Juin 2014- L`Agence japonaise de coopération internationale (JICA) organise vendredi à Dakar une cérémonie officielle marquant la fin de mission au Sénégal de quatre volontaires. Photo: Papa Birama Thiam, Directeur de l`Assistance Technique |
Grand de taille, de teint noir, Papa Birama Thiam, le directeur de la Coopération technique au port altier et à la démarche énergique et rapide ressemble plus à un entraîneur sportif qu’au haut fonctionnaire rompu dans la gestion de projets qu’il est.
La cinquantaine entamée, cet administrateur civil de classe exceptionnelle au physique de basketteur et qui, en homme de terrain adore s’habiller en pantalon ’’Jeans’’ et de ’’Tee-shirt’’ comme ce fut le cas durant la récente visite du 12 au 16 novembre des réalisations du Programme d’appui aux initiatives de développement (PAISD) dont il est le coordonnateur.
Cet instrument de la coopération bilatérale entre le Sénégal et la France appuie les initiatives de développement socio-économique des ressortissants sénégalais dans leurs localités d’origine.
Les domaines d’intervention ciblés par le PAISD sont : la santé, l’éducation, l’hydraulique et l’entreprenariat.
Papa Birama Thiam, l’ambassadeur de la France au Sénégal, Jean-Félix Paganon et leurs équipes respectives se sont rendus dans 13 localités de Bakel à Matam, en passant par Podor et Ndande dans le département de Kébémer, parcourant ainsi des milliers de kilomètres.
"Rien ne me plaît plus que d’identifier les besoins concrets des populations et essayer avec mon équipe d’y apporter des solutions", déclare d’une voix forte M. Thiam qui conduisait lui-même son véhicule.
Le coordonnateur du PAISD, dans son 4x4 de couleur noire, bravait ainsi des milliers de kilomètres tantôt sur des routes parsemées de nids de poule, tantôt sur des pistes en latérite et n’hésitait pas à se mêler d’organisation.
"Je me donne corps et âme pour le développement de mon pays qui passe par l’amélioration du capital humain", répond-il, entre deux visites.
Sorti de l’Ecole nationale d’administration (ENA), ex-ENAM où il est entré avec un diplôme en économie, Papa Birama Thiam a débuté sa carrière dans la haute administration au ministère de l’Intérieur comme chef de division.
A la tête de la direction de la coopération technique depuis une dizaine d’années, Papa Birama Thiam s’est vu également confié les rênes du PAISD qui fête cette année son dixième anniversaire (2005-2015).
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a marqué de son empreinte la direction de la coopération technique comme l’ont souligné de nombreux témoignages des populations et des autorités durant la tournée.
L’ambassadeur de la France au Sénégal s’est joint à ce concert de reconnaissances à l’endroit de Papa Birama Thiam, indiquant qu’il a joué "un rôle central" dans la réalisation de tous ces projets.
"Parfois, l’enthousiasme, la volonté et le dynamisme ne suffisent pas. Il faut un bon relais, un interlocuteur pour assurer la réalisation des projets", a souligné le diplomate français à l’adresse du coordonnateur du PAISD.
Malgré, ce bilan positif, salué unanimement par les bénéficiaires et les autorités sénégalaises comme françaises, le directeur de la coopération technique ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Loin s’en faux.
Papa Birama Thiam envisage de donner un nouvel élan au PAISD qui va désormais se tourner vers la création d’entreprise par le biais de la mobilisation de l’épargne des émigrés sénégalais en France.
Pour ce faire, Papa Birama Thiam va s’inspirer du modèle de "Niokolo transport’’, une entreprise de transport de personnes et de marchandise fondée par des ressortissants de Kédougou vivant en France. Ces kédovins de France ont été encadrés et soutenus par le PAISD à leur début.
En attendant la concrétisation de cette ambition, cet administrateur civil qui n’avoir pas pris de congé depuis 25 ans allie travail administratif et de terrain au quotidien avec son amour pour la terre.
Papa Birama Thiam qui se définit comme un paysan retient que la seule récréation qu’il s’offre les dimanches ou jours fériés est de faire un tour dans son verger.
"Rien ne me plait plus que d’être au milieu de mes plantes. J’aime travailler la terre", sourit-il.
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