L’Agence de la Couverture maladie universelle (CMU) a atteint, à mi-parcours, un taux de couverture de 32% dans le processus d’accélération de la mise en place de mutuelles de santé, a appris l’APS, vendredi.
Ce taux de 32% est obtenu après seulement deux ans de mise en oeuvre depuis le lancement en 2013 de la CMU par le Chef de l’Etat qui a défini un objectif de couverture de 75% en 2017.
"On n’est pas à l’heure du bilan parce que l’objectif du Chef de l’Etat est d’arriver à un taux de couverture de 75% en 2017, mais aujourd’hui nous abordons un taux de 32%", a souligné le Secrétaire général de l’Agence de la CMU, Amadou Racine Senghor.
M. Senghor s’exprimait à l’ouverture, à Saly (Mbour), d’un séminaire de formation à l’intention des journalistes en santé.
"Avant 2012, seuls 20% de la population sénégalaise disposaient d’une couverture maladie. La Couverture maladie Universelle se faisant via les mutuelles de santé, l’Agence veut arriver à installer une mutuelle de santé fonctionnelle dans les communes du Sénégal avant fin décembre 2015", a-t-il expliqué.
Quatorze départements pilotes ont été choisis, en raison d’un département par région pour dérouler le programme, a indiqué le secrétaire général de la CMU qui rappelle qu’il s’agit d’"une approche fondée sur la décentralisation et l’assurance maladie à travers l’approche +une commune, une mutuelle de santé au moins+ ".
La CMU veut, avant fin décembre, arriver à installer une mutuelle de santé fonctionnelle dans toutes les communes du Sénégal, a soutenu M. Senghor.
Faisant une présentation sur les caractéristiques de la CMU, Serigne Diouf, économiste de la Santé à l’Agence a rappelé qu’il s’agit, comme défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de faire en sorte que tous individus aient accès à des soins adaptés et d’un coût abordable.
"La CMU repose sur un certain nombre de piliers dont la protection contre les risques financiers, la disponibilité effective en services de santé de qualité et la diminution de l’exposition aux risques qui ont une incidence sur la santé", a-t-il soutenu.
C’est pourquoi, a-t-il ajouté, elle suppose "un accès équitable et une protection contre le risque financier". Autant de concepts et de caractéristiques qui seront expliqués et débattus lors du séminaire de mise à niveau de deux jours.
Environ 150 millions de personnes font face par an à des coûts de soins de santé catastrophiques et 100 millions de personnes confrontées à la pauvreté par manque de couverture médicale, informe l’OMS.