Les Etats engagés dans la lutte contre le terrorisme doivent éviter de tomber dans le piège des djihadistes, qui "réduisent la dimension humaine à la religion".
"On tombe dans le piège des terroristes si on ne regarde que la religion", a averti M. Virella, soulignant qu’"il y a autre chose que la religion, que les gens peuvent partager ensemble".
"On tombe dans le piège, si on réduit la dimension humaine à la religion", a insisté le diplomate espagnol dans un entretien avec la rédaction de l’APS.
Il s’est prononcé pour "le respect des religions". Alberto Virella estime par ailleurs qu’aucun pays n’est à l’abri de la menace djihadiste. Le terrorisme est un "phénomène mondial", a-t-il souligné, s’interrogeant sur les causes qui ont amené des individus à rejoindre les mouvements djihadistes.
"Il n’y a pas de justification au terrorisme. Il faudra travailler sur les causes de ce phénomène", a poursuivi l’ambassadeur d’Espagne au Sénégal.
La pauvreté et "l’exclusion sociale" peuvent être à l’origine des actions terroristes, selon M. Virella.
Il souhaite que les pays mènent la lutte contre le terrorisme dans "le respect de la dignité humaine et de la diversité culturelle".
Il dit être "fasciné" par "la coexistence pacifique" entre les communautés vivant en Casamance, dans le sud du Sénégal.
Les Sénégalais doivent "pérenniser la tolérance religieuse", qui est un "gage de stabilité sociale", selon Alberto Virella.