Le président de la République a plaidé mercredi à Dakar pour une prise en compte des choix et des priorités de l’Afrique dans l’organisation de l’aide publique au développement (APD) estimant que tout le monde va gagner dans la prospérité du continent.
’’Il faut une meilleure organisation de l’aide publique au développement. L’aide publique au développement doit répondre à nos choix et nos priorités’’, a déclaré Macky Sall à l’ouverture de la revue à mi -parcours du 17e IDA (Association internationale du développement en français) de la Banque mondiale.
’’Au cours des trois dernières années, l’engagement de IDA est de 19 milliards de dollars américains dont 50% en Afrique, c’est une goutte d’eau dans la mare. Tout le monde doit accompagner le développement de l’Afrique car tout le monde y gagne’’, a ajouté le chef de l’Etat sénégalais.
’’Les pays bénéficiaires poursuivent leurs efforts en quête d’émergence. Il faut renforcer la base des ressources domestiques pour que les Etats puissent tirer profit des richesses crées dans le pays’’, a poursuivi Macky Sall.
C’est pourquoi, a-t-il précisé, ’’il nous faut poursuivre la mobilisation des ressources concessionnelles pour répondre aux besoins de financement des infrastructures, d’énergie, d’Education et de santé’’.
Pour M. Sall l’IDA ’’doit continuer à appuyer les pays bénéficiaires surtout au moment où ils font face à des facteurs de vulnérabilité comme les périls environnementaux et sécuritaires’’.
De son côté, la directrice générale de la Banque mondiale, Mulyani Indrawati a souligné que cette revue ’’arrive à un moment crucial’’.
’’L’IDA est une vision, une feuille de route pour éradiquer la pauvreté dans le monde. La situation mondiale est morose. Le changement climatique touche beaucoup de pays’’, a t-elle relevé.
Elle a fait état de ’’crises diversifiées’’ et de ’’’disparités’’ qui se creusent entre pays aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement.
’’Il faut renouveler notre engagement. Ce sera un nouveau tournant déterminant pour aller vers IDA 18. IDA continuera à jouer un rôle important dans la lutte contre la pauvreté’’, a-t-elle ajouté.
Dans ce sillage, le vice président de la Banque mondiale dans la région africaine, Makhtar Diop a rappelé qu’il y a un certain nombre de conflits, notamment les crises alimentaires qui ’’sont des défis qui nécessitent un partenariat fort’’.
’’Il faut voir les innovations à généraliser avec cette forte demande de financements’’, a t-il souligné.
’’IDA a donné un appui critique. Nos activités ont permis de réduire la mortalité maternelle et plus de 200 millions d’enfants ont reçu un vaccin. Il faut également que nous intensifions les financements des infrastructures’’, a t-il insisté.