Les procédures de ratification du protocole relatif à l’élimination de toutes formes de commerce illicite des produits de tabac sont en cours au Sénégal, a indiqué, mercredi à Dakar, la conseillère technique du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Seynabou Ba.
Ce document va renforcer la priorité donnée à la santé publique au détriment des intérêts commerciaux de l’industrie du tabac, a soutenu Dr Ba à l’ouverture de l’atelier régional pour la pormotion de ce protocole initié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Aujourd’hui seuls le Gabon, la République démocratique du Congo, le Burkina et le Mali ont ratifié le protocole pour l’élimination de toutes formes de commerce illicite des produits du tabac adopté en 2012 à Séoul (Corée) lors de la Réunion régionale africaine sur la mise en œuvre de la Convention cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac.
Les délégations nationales de 37 pays avaient harmonisé leurs positions sur la question.
Les différentes parties s’étaient engagées à l’instauration d’un système mondial de suivi et de traçabilité pour réduire le commerce illicite et à terme, l’éradiquer.
Pour la représentante du ministre de la Santé et de l’Action sociale, "seule une réponse forte et déterminée permettra de mettre fin au trafic des produits de tabac et d’assurer une meilleure efficacité aux politiques de santé publique".
C’est pourquoi, Dr Ba a promis que les propositions issues de la rencontre de trois jours seront examinées avec la plus "grande attention" dans le cadre du processus de ratification du protocole pour éliminer le commerce des produits du tabac.
En effet, la dernière Enquête nationale sur le tabagisme des adultes (GATS en anglais) publié en octobre 2015 à Dakar fait état d’un demi-million de fumeurs, autant qui utilisent d’autres produits du tabac et 32% de victimes du tabagisme passif.
Les Objectifs de développement durables (2015-2025) adoptés en septembre dernier par l’Assemblée générale des Nations Unies recommandent des stratégies pour réduire la consommation de tabac ainsi que la mobilisation des ressources pour améliorer la santé publique.