Art et Culture
Thierry Michel évoque "la portée inespérée de son fils" sur Denis Mukwege
Publié le jeudi 19 novembre 2015 | Agence de Presse Sénégalaise
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La reconnaissance internationale dont a bénéficié le documentaire consacré par le réalisateur Thierry Michel aux déboires du militant et droit de l’Homme congolais Denis Mukwege, qui répare les femmes victimes de viol, a eu "une portée inespérée" sur ce film, a indiqué son auteur.
Intitulé "L’Homme qui répare les femmes – la colère d’Hippocrate", ce film a remporté le prix spécial des droits de l’Homme 2015. Il a été projeté mardi à l’Université de Dakar, au deuxième jour du Festival ciné droit libre.
Cette production de 112 minutes, présentée comme un "cri à la face du monde", a déjà été projetée au Parlement européen, à la tribune des Nations unies et au Congrès américain.
Le docteur Mukwege est l’homme qui répare ces milliers de femmes, violées durant le conflit qui a duré 20 ans à l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Sa lutte visant à mettre fin à ces atrocités et à dénoncer l’impunité dont jouissent les coupables dérange au point qu’il a échappé à de nombreuses tentatives d’assassinat.
Le lauréat du prix Sakharov 2014 vit dorénavant cloîtré dans son hôpital de Bukavu, sous la protection des Casques bleus des Nations unies.
Mais il n’est plus seul à lutter. A ses côtés, les femmes qui lui doivent d’avoir retrouvé leur intégrité physique et leur dignité, sont devenues grâce à lui de véritables activistes de la paix, assoiffées de justice.
"C’est un héros africain, un homme d’une envergure extraordinaire par sa dévotion en matière de droits humains. Pour moi, il est comme Nelson Mandela ou Martin Luther King", a commenté Thierry Michel dans un entretien avec l’APS.
Selon le réalisateur, "le Dr Mukwege a soigné des femmes physiquement et psychologiquement et contribue à lutter contre l’impunité".
"Aujourd’hui, il y a des demandes précises pour que des précisions soient faites sur les viols de femmes en RDC. Les gens répondront de leurs actes et nous mettrons fin à ce cycle de violence", ajoute-t-il.
Une "portée inespérée" pour un film censuré, au départ, en RDC, avant que son succès planétaire ne force les autorités congolaises à lever l’interdiction de le diffuser, début septembre.
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