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CEDEAO - Politique agricole commune : Les états peinent à respecter leurs engagements
Publié le jeudi 19 novembre 2015  |  Le Quotidien
Conférence
© Primature par A. SECK
Conférence internationale sur l’agriculture en Afrique de l’Ouest
Dakar, le 17 Novembre 2015 - La cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur l’agriculture en Afrique de l’Ouest a été présidée par le chef du gouvernement du Sénégal. La manifestation se tient à Dakar du 17 au 19 novembre 2015.




La politique agricole régionale de l’Afrique de l’Ouest (Ecowas) bute sur le financement. A en croire la coordonnatrice du groupe des bailleurs de fonds, Begonia Rubio Saiz, le financement reste encore très dépendant de l’aide extérieure. Quant à la Cedeao, elle n’a toujours pas respecté ses engagements pris depuis 2009 consistant à financer à hauteur de 150 millions de dollars, environ 90 milliards de francs Cfa, le plan quinquennal.

Après 10 ans de politiques agricoles communes des pays de la région ouest-africaine, les Etats dressent un bilan mitigé. La politique agricole commune de la Cedeao (Ecowas en anglais) qui est un cadre de planification peine à respecter ses engagements. Soulignant les défis de cette politique, la coordonnatrice du groupe des partenaires techniques et financiers de la Cedeao constate que le financement de la politique agricole régionale reste encore très dépendant de l’aide extérieure. C’est vrai, estime Begonia Rubio Saiz, les partenaires ont un rôle à jouer en apportant un complément d’effort. Mais «ils ne doivent en aucun cas remplacer les pays», soutient Mme Saiz. Elle rappelle l’engagement de la Cedeao à financer le plan quinquennal à hauteur de 150 millions de dollars, environ 90 milliards de francs Cfa, pris en 2009. A la date d’aujourd’hui, regrette-t-elle, «cet engagement n’est pas tenu» bien que, note-t-elle, «ces dernières années coïncident avec la plus forte croissance économique jamais observée par la région». Pour la coordinatrice du groupe des Ptf, les situations de crises politiques et les menaces sécuritaires qui exigent des ressources conséquentes du budget ne devraient pas se faire au détriment des politiques cruciales comme le financement de l’agriculture. A cela s’ajoute, liste-t-elle, le dispositif institutionnel et financier qui n’est mis en place que partiellement tout comme les instances de consultation et de coordination comme le comité consultatif et le comité inter-département pour l’agriculture et l’alimentation.

Un objectif de 25 millions de tonnes de riz visé d’ici 2025
Pour Marc Atouga, commissaire chargé de l’Agriculture, de l’environnement et des ressources en eau de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le bilan présente néanmoins des points positifs. Selon lui, sur les 15 Etats qui composent la Cedeao, les 9 ont réussi à dépasser les 10% de leur budget consacré à l’agriculture et les autres pays font des efforts pour atteindre ce chiffre. Les pays de la sous régions, note-t-il, sont conscients du rôle de l’agriculture dans la croissance, la lutte contre le chômage des jeunes, la sécurité alimentaire, nutritionnelle et la lutte contre la pauvreté. D’ailleurs, c’est pour cette raison que les pays de la sous région, dans leur ensemble, ont retenu le riz comme élément essentiel de l’agenda agricole. Ils visent un objectif de production de 25 millions de tonnes de riz blanc dans la région en 2025. «C’est faisable», soutient le Premier ministre sénégalais, Ma­hammad Boun Abdallah Dionne. Il suffit juste d’y croire. D’ailleurs, à l’échelle nationale, les pays s’activent pour atteindre l’autosuffisance en riz. C’est le cas du Sénégal qui vise 1,6 million de tonnes de riz en 2017, la Côte d’Ivoire qui espère atteindre les 2 millions de tonnes de riz paddy en 2016.
La conférence internationale sur l’Agriculture en Afrique de l’Ouest va se poursuivre jusqu’au lundi. Les acteurs vont pousser la réflexion pour réviser la politique agricole régionale en tenant compte de deux objectifs qui consistent à éliminer la faim, en assurant la sécurité alimentaire, en améliorant la nutrition et en faisant la promotion de l’agriculture durable. Des recommandations sortiront de cette rencontre et seront soumises aux autorités des pays membres.


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