Le processus de recrutement de 43 inspecteurs de l’enseignement moyen et secondaire est renvoyé aux calendes grecques à cause d’une mésentente entre le ministère de l’Education nationale et la Fastef qui devrait assurer la formation.
Le chef du gouvernement a mis un terme à la procédure de recrutement des inspecteurs de l’enseignement moyen secondaire général (Iems). Alors qu’il ne restait que la sélection définitive, qui était prévue les 11 et 12 novembre après que les présélections ont été effectuées au niveau des inspections d’académie du Sénégal, Mahammad Boun Abdallah Dionne a mis un terme au processus après une réunion houleuse qui s’est tenue à la Fastef entre des représentants du ministère de l’Education et des formateurs. «Les formateurs de la Fastef ont dit qu’ils n’étaient pas impliqués. La formation n’était pas inscrite dans le budget du ministère parce qu’il fallait prendre en charge les formateurs qui sont pour la plupart des inspecteurs généraux de l’Education nationale», informent des sources au journal Le Quotidien. Il s’y ajoute que le ministère du Budget n’a pas été impliqué dans le processus.
Joint par téléphone, Mohamed Diagne, le directeur de la Formation et de la communication du ministère de l’Education nationale, confirme l’information. «C’est vrai, le Premier ministre a demandé d’arrêter la sélection jusqu’à nouvel ordre», confirme-t-il. Pourquoi le Pm a-t-il pris cette décision ? «C’est lié au fait qu’une ligne budgétaire pour la formation de ces futurs inspecteurs n’a pas été élaborée.»
En tout cas, on a appris que le ministre de l’Education nationale n’a pas été informé de cette décision. C’est le Secrétaire général de son ministère qui a pris cette décision d’organiser le concours. Interpellé par le chef du gouvernement, il a marqué son étonnement sur la tenue de ce concours. D’ailleurs, la note de service adressée au directeur des Ressources humaines pour le recrutement de ces élèves-inspecteurs, dont Le Quotidien détient copie, est signée par le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale.
Il faut noter que le département de l’Education envisageait le recrutement de la 4ème promotion d’élèves-inspecteurs de l’enseignement moyen, secondaire, option vie scolaire. Et la 3ème promotion pour les inspecteurs disciplinaires. Cette promotion devait comprendre 30 élèves-inspecteurs disciplinaires communément appelés inspecteurs de spécialité et treize inspecteurs de vie scolaire.
C’est le décret n° 2011-626 qui fixe les modalités de sélection et de formation des inspecteurs de l’enseignement moyen et secondaire. Ils sont chargés de l’inspection des personnels de l’enseignement du moyen secondaire général, technique et professionnel relevant de leur spécialité et assurent au niveau de ces derniers les actions de perfectionnement. Ils participent également aux jurys pour supervision des examens et concours dont ils peuvent assurer la présidence. Ils instruisent et suivent tous les problèmes d’ordre pédagogique relatifs à la création des établissements d’enseignement du moyen, secondaire, technique et professionnel publics et privés. Ils ont, en outre, vocation à être nommés aux fonctions d’Inspecteur général de l’Education nationale ou d’inspecteur d’académie. Outre le recrutement de cette année qui a capoté, des sources bien informées confient que le budget du ministère de l’Education a été fortement ponctionné cette année.