Investissement sur les infrastructures, financement de l’agriculture et du développement: Macky "vend" l’agenda de l’Afrique au G 20 #aDakar

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Investissement sur les infrastructures, financement de l’agriculture et du développement: Macky "vend" l’agenda de l’Afrique au G 20

Publié le mercredi 18 novembre 2015 | Sud Quotidien

© Présidence par DR
Le président Sall reçu par le président de la Turquie
Dakar, le 15 Novembre 2015 - Le président de la République Macky Sall a été reçu en audience par le chef de l`État turc Recep Tayip Erdogan. Cette rencontre a eu lieu en marge du Sommet du G20 qui se tient en Turquie.

Le président du Sénégal Macky Sall a vivement plaidé, au sommet du G 20 qui réunit les 20 premières économies du monde, à Antalya (Turquie), afin que l’Afrique soit accompagnée de manière plus dynamique dans son agenda de développement. En sa qualité de président du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de Gouvernement du Nepad, il a ainsi tenu à présenter les politiques africaines novatrices en matière d’investissements dans les infrastructures, de financement de l’agriculture et du développement. C’était à l’occasion d’un déjeuner de travail sur le thème du développement et des changements climatiques.

Trouvant très opportun que le G 20 aligne son programme de travail sur les priorités de l’Agenda de développement post-2015, Macky Sall a fait part tout d’abord du principal défi de l’Afrique qui est de réussir la transformation structurelle de ses économies par la diversification et la création de nouvelles opportunités d’investissements et d’emplois. Devant les leaders du G 20 dont Barack Obama, Vladimir Poutine, Angela Merkel, le roi Salmane ben Abdelaziz et Cie, le président du Comité d’orientation des chefs d’Etat et de Gouvernement du Nepad a jugé pour autant important de «poursuivre les réformes structurelles et la mise en œuvre de politiques aptes à préserver la stabilité macro-économique».

Poursuivant dans la foulée, il a indiqué que pour arriver à cet objectif, il importe de se conformer à certaines exigences dont l’investissement dans les infrastructures. Mettant alors en exergue le Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida), Macky Sall a affirmé que «nous (les pays africains-ndlr) avons sélectionné seize projets d’infrastructures en fonction de leur degré de maturation, lors du Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures du Nepad». Et d’inviter, dans la foulée, le G 20 à s’engager sur cet agenda, conformément à la décision de Brisbane sur l’initiative de la Banque mondiale relative à la création du Global infrastructure center.

Dans son plaidoyer en faveur de l’accompagnement des politiques économiques des pays africains, Macky Sall a également fait état des mécanismes de financement innovants initiés par la Banque africaine dé développement (Bad) afin de mobiliser encore plus de ressources domestiques. Un objectif qui reste toutefois lié à la nécessité de moderniser les administrations fiscales africaines et de lutter plus efficacement contre les flux financiers illicites qui «privent l’Afrique d’importantes ressources». Des ressources estimées, par MackyS all, à quelque 60 milliards de dollars par an, «plus que l’aide publique au développement». Suffisant pour souhaiter alors que le G 20 prenne afin de soutenir les pays africains.

Sur un autre palier, le président sénégalais a parlé de l’autre priorité de développement du continent, avec le Programme du Nepad pour l’agriculture (Pddaa). Là, Macky Sall a invité les vingt premières économies du monde à accompagner l’importante initiative de financement de l’agriculture, dans le cadre de son Plan d’action pluriannuel sur le développement agricole adapté au Sommet de Séoul.

Terminant enfin son intervention sur le volet environnement, le chef de l’Etat sénégalais a indiqué que les pays africains restent soucieux «de modes de production à la fois économiquement efficients et écologiquement viables pour sauver la planète». Et cela, quoiqu’il importe de tenir compte des besoins de croissance et de compétitivité, en particulier dans les pays en voie de développement. Pour autant, Macky Sall a souhaité, devant le G 20, que la Conférence de Paris (Cop21), prévue en France dans quelques jours, aboutisse à «des engagements fermes sur la limitation du taux d’émission des gaz à effet de serre et la mobilisation de ressources au titre du Fonds vert».

L’objectif étant plus entendu d’aider, selon le chef de l’Etat, la transition énergétique des pays en voie de développement. Pour rappel, la rencontre d’Antalya est le troisième sommet du G 20 auquel assiste Macky Sall, régulièrement invité par les leaders des vingt premières économies du monde à leur conclave annuel.