Le président du conseil départemental de Kébémer, Modou Diagne Fada, par ailleurs membre du Parti démocratique sénégalais (Pds) n’entend pas lâcher du lest. «Il ne saurait être question de laisser libre cours aux militants de la dernière heure, jouer les premiers rôles au Pds. Oumar Sarr et compagnie n’osent pas m’exclurent du Pds. La crème des militants est avec moi. Si je quitte le Pds, il ne restera plus rien», a dit Fada devant une foule de femmes «réformatrices» acquises à sa cause, samedi dernier au centre socioculturel de la commune d’arrondissement de Dieuppeul Derklé.
Modou Diagne Fada n’est pas du goût de l’option (son exclusion) qu’entendent entreprendre Oumar Sarr et compagnie pour régler la crise du Parti démocratique Sénégalais (Pds) à l’hémicycle.
«Ils n’osent pas m’exclure du Pds, si non ce sera au péril du Pds», a-t-il lancé à Oumar Sarr et compagnie.
«Je détiens la crème des militants du parti, notamment les femmes les plus belles, les plus ravissantes, les plus classes, les plus engagées», a-t-il déclaré pour encenser les femmes réformatrices de Dakar acquises à sa cause, venues nombreuses samedi dernier au centre socioculturel de Derkhlé, dans la commune d’arrondissement de Dieuppeul, pour démontrer ainsi au camp adverse que Fada est légitime.
«Ce combat contre ma personne ne saurait prospérer. S’ils sont soucieux comme moi, de garder le parti qu’ils me suivent. Les textes sont clairs», a-t-il fait savoir à Oumar Sarr.
Oumar Sarr vilipendé
Et de dénigrer: «Partout où Oumar Sarr passe la dignité trépasse. Car, il incarne l’indignité». Dans son propos il s’interroge: «Comment penser un instant être dans l’obligation de responsabiliser le parti aux militants de la dernière heure les commandes, alors que des gens comme moi et tant d’autres qui ont tout donné au secrétaire général du parti Abdoulaye Wade pour qu’il soit porté à la tête de l’Etat du Sénégal? Toute ma vie, je l’ai donné au Parti et à Abdoulaye Wade», a-t-il dit.
Etablissant une corrélation entre les responsabilités d’Oumar Sarr en tant que coordonnateur du parti depuis le retrait de Wade à Versailles (France) et l’oisiveté du parti. Fada dit être tombé des nues: «Oumar Sarr est incapable d’assumer les responsabilités qui lui sont confiées (ku teulé là) meunnoul, na bayi».
Pour preuve, dira-t-il, «les méthodes de 88 ne sont plus applicables en 2015. Alors que ledit coordonnateur est encore nostalgique de ces stratégies de défenses révolues, périmées et inadaptables».
Bref, «lui-même est dépassé», laisse-t-il entendre.
Structuration du PDS
Aux femmes dites «réformatrices», Fada dira: «Sous peu, nous irons dans toutes les capitales régionales, communales etc., pour porter aux militants le pourquoi d’organiser un congrès national du Pds, pour élire le numéro 2 du parti. Car, Abdoulaye Wade doit avoir un repos paisible à Versailles». Pour ce faire, un numéro 2 du parti ne doit plus être nommé mais élu démocratiquement par les instances du parti pour porter légalement et dignement d’une part les orientations du Parti et d’autre part les préoccupations des sénégalais, soutient Fada.
Libération du Karim
Lors de cette rencontre avec les femmes réformatrices Modou Diagne Fada a réitéré son appel au chef de l’Etat Macky Sall, pour la libération du Karim Wade et compagnie sans délai.
«Je demande au président de la République Macky Sall de libérer Karim Wade. Il en a assez souffert. Il a une famille, des enfants et autres. Mais cette liberté doit être totale. Une liberté qui ne lui priverait aucun droit civique et politique», tonne-t-il.
Attaques terroristes à Paris
Les attaques terroristes à Paris, vendredi dernier se sont invité au rassemblement. Profitant de cette circonstance, Modou Diagne Fada a réprouvé lesdits attentats perpétrés contre le peuple français. «On ne doit pas tuer des innocents pour quelques raisons que ce soit, surtout au nom de l’Islam. Nous condamnons avec force ce crime odieux et compatissons pour les familles de victimes».
A la suite, il a invité tous les sénégalais, en particuliers les politiciens à faire la part des choses entre les questions d’enjeu national et les questions crypto-personnelles. «Le terrorisme, tout comme la question casamançaise doivent intéresser tous sans parti pris», a-t-il dit.