Le secteur du recyclage regorge "d’énormes potentialités économiques" dont l’exploitation efficace devrait contribuer à résoudre les problèmes d’insalubrité au Sénégal, a soutenu, samedi à Dakar, le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, Abdoulaye Diouf Sarr.
"Le recyclage semble être un secteur non porteur économiquement parlant, mais nous venons de démonter que c’est un secteur qui a des potentialités et une marche de progression économique importante", a-t-il dit.
M. Sarr intervenait lors de la Journée mondiale du recyclage, dont il présidait la cérémonie officielle, sur le thème "Le recyclage des déchets solides : la place du secteur privé". Cette manifestation, initiée en 1994 aux Eta-Unis, est célébrée le 15 novembre de chaque année.
"Le recyclage est un moyen de préserver l’environnement, en réduisant le taux de pollution’’, mais il constitue également "une source de création d’emplois", a dit le ministre, appelant les populations et les industriels à "transformer plus intelligemment les déchets et à investir" le marché du recyclage.
"Je suis convaincu que la résolution de la problématique de l’insalubrité des nos territoirs passera par une restructuration, une professionnalisation et une modernisation du secteur", a indiqué Abdoulaye Diouf Sarr.
Selon lui, les capacités nationales de production de déchets sont estimées à 8000 tonnes, pour un potentiel de besoins de l’ordre de 14.000 tonnes, soit "un gap de 6000 tonnes à aller rechercher".
Aussi a-t-il invité le secteur privée et public à développer un partenariat public-privé (PPP), afin de mettre en place "un système intégré de gestion et de valorisation des déchets solides, adossé aux principes du développement durable".
A travers la commémoration de la Journée mondiale du recyclage, a poursuivi le ministre de la Gouvernance locale, le Sénégal prépare sa participation à la COP 21, le Sommet des Nations unies sur l’environnement, prévu "dans une quinzaine de jours" à Paris (France).
Au niveau mondial, les émissions de gaz à effet de serre, associées aux déchets ménagers et assimilés, "sont estimées à 1.460 millions de tonnes de CO2, représentant près de 5% des émissions totales.