Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé, a préconisé des tests sur les ventes des adjucataires de coupes de bois, pour mieux lutter contre la fraude et l’exploitation clandestine de cette ressource forestière.
Abdoulaye Baldé s’exprimait samedi lors de la clôture d’un atelier de réflexion et d’échanges organisé à Thiès sur la conduite des aménagements forestiers et le partage des programmes de l’Union nationale des coopératives des exploitants forestiers du Sénégal (UNCEFS),.
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable a invité les acteurs forestiers à des concertations régulières sur les aménagements forestiers, dans le cadre de la campagne d’exploitation 2015-2016.
Selon lui, l’exploitation des ressources forestières, au de-là de son impact, contribue à la satisfaction des besoins des populations en produits ligneux et non ligneux.
Cette activité participe de la satisfaction des besoins en énergie de cuisson des ménages à hauteur de 87 pour cent, dont 60 pour cent pour le bois de feu et 26,9 pour cent pour le charbon de bois.
De plus, les produits non ligneux, surtout alimentaires, contribuent pour beaucoup à la sécurité alimentaire et à l’amélioration des revenus des ménages les plus vulnérables, a-t-il dit.
Aussi le ministre de l’Environnement et du Développement durable a-t-il exhorté les exploitants forestiers à s’engager dans la lutte contre l’exploitation illicite transfrontalière.
Abdoulaye Baldé leur a également demandé de s’inscrire en faveur d’une "gouvernance forestière équitable pour une meilleure démocratisation de l’accès aux ressources’’ à travers la mise en œuvre de procédures d’adjudication de coupes de bois.
Cette stratégie, consistant en "une forme de cession aussi avantageuse pour l’Etat que pour les adjudicataires", participe d’une gestion durable et responsable de la ressource forestière.
Il a par ailleurs invité les acteurs forestiers à s’engager pour le renforcement de programme de reboisement et la préservation des ressources forestières.
Dans un contexte marqué par les changements climatiques et "leurs effets néfastes sur l’environnement et les systèmes de production, l’exploitation forestière doit désormais s’inscrire dans la durabilité pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD)", a-t-il indiqué.
Le président de l’Union nationale des coopératives des exploitants forestiers du Sénégal (UNCEFS), Abdoulaye Sow, a pour sa part souligné la nécessité d’un meilleur cadre de concertation entre l’Etat et les acteurs de la filière.
Les exploitants forestiers, "conscients" des risques de dégradation de l’environnement liés à leur activité, ont initié un programme de reboisement de 100.000 plantes de caïlcédrats et autres espèces, dans des villes telles que Thiès, Khombole, Tivaouane, Mbour et même Dakar-Ponty, a-t-il annoncé.
De même, a signalé M. Sow, une unité de production de pépinières de l’ordre de 500.000 plants a été implantée dans la région de Kaffrine, à l’initiative de l’Union nationale des coopératives des exploitants forestiers du Sénégal (UNCEFS).
Celle-ci a également mis à la disposition des collectivités locales les plus engagées dans la préservation forestière et le reboisement, une enveloppe financière de 2,5 milliards de francs CFA, a-t-il révélé,