Le directeur général du cabinet spécialisé Emerging Africa Consulting, Oumar Seck, a affirmé, vendredi à Dakar, que les pays africains doivent compter sur leurs propres ressources financières pour se développer, rappelant que l’histoire a démontré que tous les pays du monde qui se sont développés l’ont été en ‘‘comptant d’abord sur une mobilisation de leurs ressources internes’’.
’’De nos jours, chaque pays est invité à compter sur ses propres ressources pour se développer. Tous les pays du monde qui ont su se développer l’ont été à partir de leurs propres ressources. Et, il y a deux façons pour les pays africains de procéder à la mobilisation des ressources en question en comptant d’abord sur les ressources fiscales et sur les épargnes’’, a expliqué Oumar Seck.
Le directeur général d’Emerging Africa Consulting s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse qui a sanctionné les travaux de l’atelier de domestication de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).
’’Il faut que l’Afrique ait plus de ressources fiscales, parce que des études démontrent que les pays africains peuvent mobiliser plus de ressources fiscales qu’ils en ont actuellement. Parallèlement, à propos des épargnes, qui est l’autre levier sur lequel les pays africains peuvent compter, il faut notamment penser aux épargnes’’, a dit M. Seck.
Pour lui, les ‘‘pays africains peuvent, entre autres, compter sur les épargnes des particuliers et les épargnes institutionnelles, notamment les fonds de retraite’’.
’’Avec une gestion transparente de ces fonds qui peut éviter des détournements de deniers publics, il est bien possible de financer le développement des pays africains. Aussi avec ces fonds la gestion et les dépenses se font-ils de façon plus mesurée. Et c’est un avantage’’, a-t-il expliqué.
Il a en outre plaidé pour une recherche, par les pays africains, de leurs meilleurs talents afin, selon lui, de mieux créer un ‘‘environnement favorable au développement’’
’’L’Afrique a des ressources naturelles très importantes sur lesquelles beaucoup de pays développés comptent pour leur croissance économique. Toutefois, il nous faut un capital humain bien formé. Et à ce niveau, le Sénégal doit faire de son mieux pour débaucher ses meilleurs talents’’, a-t-il soutenu.
A propos du ’’thème de l’atelier de domestication’’ de l’Agenda 2063, il a précisé que les projets contenus dans cet agenda de l’Union africaine, qui vont de la ‘‘vulgarisation à la concertation avec les Etats, la société civile et le secteur privé’’, sont plus complets que ceux qui figurent dans les ‘‘objectifs de développement durable (ODD)’’ des Nations unies.