Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a plaidé, jeudi, à La Valette, la capitale de Malte, pour l’instauration d’un "ordre nouveau", à l’opposé de la "détérioration des termes de l’échange", afin que l’Afrique puisse tirer profit de ses ressources naturelles.
"Tant que l’Afrique ne verra pas la juste rémunération de ses ressources naturelles, elle sera plus ou moins dépendante. Il est temps que cet ordre nouveau soit instauré, celui d’une juste rémunération des ressources naturelles et de leur transformation sur le continent", a soutenu M. Sall lors d’une conférence de presse, à la fin du sommet Europe-Afrique sur la migration (11-12 novembre).
"Il faut lutter, non seulement pour une juste rémunération de nos ressources naturelles, mais aussi contre l’évasion fiscale. Il est de notoriété publique que certaines multinationales opérant en Afrique trouvent toujours (…) les moyens d’échapper au fisc des pays africains", a-t-il ajouté.
Macky Sall répondait à la préoccupation d’un journaliste, qui laissait entendre que l’Afrique pourrait réduire les départs de migrants de son territoire en exportant ses matières premières à des prix "équitables".
La transformation des matières premières sur place, en Afrique, permettra de donner "une valeur ajoutée plus importante que celle de leur exportation", a-t-il estimé.
"Cette transformation va créer des emplois sur le continent. (…) Ce combat nous l’avons mené partout, au G-7, au G-20 et aux Nations unies", a ajouté M. Sall.