L’ambassadeur de Palestine au Sénégal, Safwat Ibraghith, a appelé, jeudi à Dakar, à la mobilisation pour ’’débarrasser’’ la terre palestinienne de l’occupant israélien et permettre au peuple palestinien de retrouver la liberté, la justice sur son propre sol ’’sans armée coloniale ou étrangère’’.
Le diplomate s’exprimait lors du débat qui a suivi la projection du film documentaire ’’Le Siège’’ du réalisateur Samir Abdallah. Cette manifestation organisée à la Maison de la Culture Douta Seck par l’ambassade de Palestine à Dakar avait pour but de commémorer les 11 ans de la mort du leader palestinien, Yasser Arafat.
Le 31 mars 2002, le cinéaste Samir Addallah rejoint, avec une mission civile pour la protection du peuple palestinien, le QG de Yasser Arafat, la Moqata, à Ramallah, assiégé par l’armée israélienne.
Pensant n’y faire qu’un court séjour de quelques heures, il y est resté plus d’un mois, jusqu’à la levée du siège, partageant avec la garde rapprochée du président Arafat, 200 de ses fidèles et les membres de la mission civile, des conditions de vie précaires ponctuées par le manque de nourriture, d’électricité, la tension des explosions, etc.
Dans ’’Chronique d’un siège’’, Samir Abdallah, raconte plusieurs jours de l’encerclement du Q.G de Yasser Arafat par les chars Israéliens.
L’on y découvre aussi des scènes comme celle où un jeune garde palestinien assiste, impuissant, à la destruction de sa voiture par un blindé israélien, pour ensuite jeter les clefs du véhicule. Plus surréaliste encore, cette discussion amicale filmée à l’arrachée entre un soldat palestinien et un israélien.
Prenant la parole à la fin de la projection, l’ambassadeur de Palestine a rendu hommage à l’ancien Raïs.
’’Yasser Arafat est le leader, le président, le symbole éternel de la cause palestinienne pour le droit, la justice et la liberté. Chaque année, les partisans de la cause juste, partout dans le monde, se retrouvent pour rendre hommage à ce grand homme que fut Yasser Arafat’’, a dit Safwat Ibraghith.
Selon le diplomate, il a incarné ’’le rêve d’un Etat palestinien où l’on vit comme tout dans tout Etat normal’’.
Citant, le poète palestinien, Mahmoud Darwich, après la mort de Arafat, le diplomate a déclaré : ’’En chacun, (il y a) quelque chose de lui. Il est père et le fils. Le père d’une phase entière de notre histoire. Le fils dont nous avons formulé les mots et tracé l’histoire’’.
La cérémonie d’hommage à Arafat s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du Venezuela au Sénégal, Eddy Cordoba, du représentant du Khalife général des mourides, le marabout Ahmed
Saloum Dieng, des membres de la société civile sénégalaise, etc.