Santé - Pour l’éradication de l’épidémie du Sida d’ici 2030 : La lutte contre la féminisation de la maladie, le pari à gagner #aDakar

Article

Santé

Santé - Pour l’éradication de l’épidémie du Sida d’ici 2030 : La lutte contre la féminisation de la maladie, le pari à gagner

Publié le vendredi 13 novembre 2015 | Le Quotidien

© Primature par A. Seck
Ébola: Inauguration du "Terminal H" destiné au corridor humanitaire
Dakar, le 28 Février 2015 - Le Premier ministre du Sénégal a procédé à l`inauguration du "Terminal H" situé à la base aérienne Andalla Cissé de Ouakam et destiné au corridor humanitaire. Photo: Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l`action sociale.

La 14 ème édition de la semaine nationale de Femme et Sida a été lancée hier. Cette manifestation, qui se déroule du 11 au 17 novembre, sera un moment de sensibilisation et de plaidoyer pour mettre fin à la féminisation du Vih, l’un des paris à gagner pour l’éradication de l’épidémie.

L’éradication de l’épidémie du Sida passe par la lutte contre la féminisation de cette maladie. C’est tout le sens de la semaine nationale Femme et Sida qui en est à sa 14ème édition. Placée cette année sous le thème : «Accélérer la fin du Sida : zéro nouvelles infections chez les femmes et les enfants», elle sera une occasion de maintenir le plaidoyer et insister sur la sensibilisation. De l’avis de la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), cette semaine permettra de faire le point sur la situation de la pandémie après 3 décennies. D’après Dr Safiétou Thiam, le taux d’infection a certes baissé, mais les femmes sont encore plus vulnérables que les hommes. Cette vulnérabilité est liée, selon elle, à plusieurs facteurs. «Il y a le facteur biologique, elles vont avoir plus d’infections sexuellement transmissibles que les hommes, c’est lier à leur biologie. Mais à côté de ces facteurs, il y a ceux économiques et sociaux. Dans les sociétés traditionnelles africaines les femmes ont moins d’éducation, on a remarqué que les personnes qui ont le plus d’éducation se protègent mieux du Sida», a-t-elle expliqué. Après avoir fait remarquer que l’épidémie du Sida se conjugue toujours au féminin au Sénégal, la secrétaire exécutive du Cnls a souligné que la tendance est présentement à la baisse. «Il y a quelques années, le ratio femme sur homme était de 2,4% aujourd’hui c’est juste 1,6%. Les femmes ont plus de comportement de recherche de soins, elles viennent plus facilement dans les services de santé pour le dépistage et pour le traitement», a-t-elle souligné. Des avancées à saluer dans le cadre de cette lutte, mais qui appellent au renforcement des initiatives. Pour Mme Thiam, «une stratégie pour éviter les nouvelles infections d’ici 2020, ne peut pas ne pas passer par les femmes». «On ne peut pas réussir cette lutte si on ne travaille pas avec les femmes. Dans notre stratégie, on mise sur notre partenariat avec le ministère de la Femme», a-t-elle fait savoir. Embouchant la même trompette, la représentante du ministre de la Femme, de la famille et de l’enfance soutient que la riposte à cette maladie doit être plus rigoureuse. Oumou Khaïry Niang a ainsi appelé à la mobilisation autour de ce combat et à des actions concrètes. «Il faut réajuster notre stratégie et réduire sensiblement la vulnérabilité de cette couche de la société», a-t-elle dit.