Le président Macky Sall a estimé mercredi, à La Valette (Malte), que l’émigration des Africains vers les pays européens pouvait être réglementée si l’Europe soutenait "de façon décisive et forte" les politiques nationales de ses partenaires d’Afrique.
"Nous avons des politiques nationales visant à fixer les jeunes chez nous, avec des emplois. Si l’Europe vient [en appui] de façon décisive et forte, nous pourrons bien sûr résoudre ce problème", a dit M. Sall à des journalistes, à la fin d’un entretien avec son homologue gabonais Ali Bongo.
"Les Africains ne seront surtout pas là pour [demander] la charité", a-t-il soutenu, à quelques heures de l’ouverture, à 17h30 (16h30 GMT), du sommet des dirigeants africains et européens sur la migration, à La Valette, la capitale de Malte.
"L’Afrique et l’Europe, c’est une histoire commune et ancienne. Il faut éviter que ce phénomène actuel (la migration irrégulière, de l’Afrique vers l’Europe, Ndlr) soit perçu comme un nouveau point de départ" des relations entre les deux régions, a encore dit Macky Sall en présence d’Ali Bongo.
De l’avis de Macky Sall, l’Afrique et l’Europe doivent gérer la question de la migration "en toute responsabilité".
Les chefs d’Etat et de gouvernement d’une trentaine de pays africains et des 28 de l’Union européenne (UE) sont attendus au sommet de deux jours sur la migration, à partir de cet après-midi.
En plus de la séance de travail des dirigeants africains et européens prévue juste après l’ouverture du sommet, des "rencontres bilatérales" sont prévues ce mercredi.
Sont invités à ce sommet de l’Union européenne, des chefs d’Etat et de gouvernement de pays africains d’origine ou de transit des migrants à destination de l’Europe.
Au second jour du sommet, jeudi, à 9h (8h GMT), la Commission de l’UE va lancer un "fonds fiduciaire", qui sera alimenté par ses 28 membres, pour faire face à l’afflux de migrants en situation irrégulière provenant d’Afrique.