Le maintien des filles à l’école passe par le bannissement des mariages précoces (magistrate) #aDakar

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Le maintien des filles à l’école passe par le bannissement des mariages précoces (magistrate)

Publié le jeudi 12 novembre 2015 | Agence de Presse Sénégalaise

Tant que les mariages précoces existeront dans les familles africaines, on ne pourra point résoudre le problème du maintien des filles à l’école, a soutenu, mercredi à Dakar, la magistrate, Dior Fall Sow.
Dior Fall Sow a émis cette idée lors de la célébration de la journée nationale de maintien des filles à l’école.
‘’Un enfant ne doit pas être marié avant l’âge de 18 ans, il faut appliquer les conventions et chartes africaines du droit et bien être de l’enfant signés par nos Etats’’, a-t-elle indiqué
‘’ Il faut que nous interpellions nos Etats sur leur redevabilité. Les conventions signées et ratifiées sans réserve, cela veut dire vous avez tout lu et que dans aucune des dispositions vous ne voyez de raisons pour poser une réserve’’, a souligné Mme Sow.
La magistrate a rapporté, citant des études faites par le Fonds des Nations unies pour la population, que ce sont ’’plus de 140 millions de filles qui seront mariées dans le continent entre 2011 et 2020 dont 50 millions avant l’âge de 15 ans’’.
Ce qui représente 14, 2 millions de mariages par an soit 39 000 mariages précoces par jour.
‘’Il ne pourra pas y avoir de développement durable tant que la femme ne joue pas son rôle dans la société et dans le déroulement de la démocratie’’, a soutenu Dior Fall Sow.
Elle a rappelé que la femme ‘’est un vecteur de développement dont on ne peut pas s’écarter’’.
Il faut, également, poursuit-elle, ’’lutter contre les violences qui se font dans la famille, à l’école, etc. si nous voulons vraiment que l’éducation des filles soit une réalité.
Mme Sow a également souligné la nécessité de sensibiliser les familles de telle sorte que la culture de la différence, de la paix et du respect de l’autre soit une réalité dans les maisons.
Ces vertus doivent aussi être transmises à l’école afin qu’il n’ y ait pas de déphasage entre ce qui est appris à l’école et à la maison, a souligné la magistrate.