Face à la presse hier en marge du Forum international sur la paix et la sécurité, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait part de sa satisfaction par rapport à l’influence que ce forum est en train d’avoir dans le cadre de la lutte pour la sécurité. D’après le ministre de la Défense de la France, cette année, l’influence a été très grande du fait du nombre de participants qui a doublé et l’élargissement géographique des acteurs qui participent à cette rencontre. «L’année dernière, la présence de l’Afrique de l’Ouest était dominante, mais cette année la présence de représentants éminents de l’Afrique du Nord, de l’Afrique du Sud, de l’Ethiopie montre que le champ de l’influence de ce forum s’est considérablement élargi», a-t-il souligné. M. Le Drian a ainsi souhaité que «le forum de Dakar soit le creuset de la sécurité en Afrique».
Il s’est par la même occasion félicité de la qualité des échanges et sur le fait que personne n’ait utilisé la langue de bois pour participer au débat. «Ce qui nous amène à élargir et à poursuivre. Nous souhaitons que ce forum devienne un lieu de rencontre, porteur d’initiatives qui va intéresser soit l’Union africaine, soit les Nations unies et les Etats eux-mêmes pour que ce continent puisse retrouver une sérénité et une sécurité», a-t-il déclaré.
«Il reste le soutien des pays dans le domaine du renseignement et de la logistique»
Interpellé sur les initiatives concrètes qui ont été prises depuis la première édition du forum, le ministre français a cité l’exemple du travail en cours contre Boko haram avec les forces multinationales. «Il y a un an, cette hypothèse on ne l’évoquait pas. Aujourd’hui, cela se met en œuvre parce que cette force existe. Les éléments de cette force sont mobilisés par les Africains eux-mêmes pour mener le combat contre Boko haram», a-t-il déclaré. Toutefois, il reste «le soutien des pays dans le domaine du renseignement et de la logistique». «C’est le cas de la France parce que pour le cas de Ndjamena, nous apportons le soutien nécessaire y compris en termes de formation de certains officiers», a-t-il fait savoir. Autre exemple cité par Le Drian dans le cadre des initiatives, c’est la sécurité maritime. Selon lui, «il y a du travail dans ce secteur pour mettre en place à la fois les moyens techniques et juridiques». D’après lui, ce travail nécessite aussi «la coopération entre les acteurs». «Parce que si un pays se dote de moyens techniques et juridiques pour que la piraterie maritime soit endiguée, il faut aussi une coopération avec les voisins pour permettre des droits de suite», a-t-il fait savoir.
Situation en Libye : «Le processus politique va se poursuivre»
Lors de cette rencontre, Jean-Yves Le Drian a aussi été interpellé sur l’intervention de la France en Libye, celle du Mali et de la Centrafrique. Faisant la différence entre ces interventions, il souligne qu’il «fallait intervenir en Libye pour y éviter les massacres surtout en Benghazi». Il reconnaît toutefois «qu’il n’y a pas eu le service post-attaque nécessaire pour assurer la stabilité dans ce pays». Et le ministre français de rassurer concernant ces interventions dans les deux autres pays : «Ce n’est pas la manière d’agir, ni au Mali ni en Centrafrique ou dans les deux cas où l’intervention, l’engagement du processus démocratique et politique se fait en présence des Nations unies». Revenant sur la situation en Libye, il soutient qu’à partir «du moment où la Libye n’a pas été stabilisée, dans la mesure où des tribus s’affrontent, il importe qu’il y ait un processus politique qui puisse permettre de retrouver un gouvernement national». «Ce processus a été engagé et cela va être poursuivi. La France souhaite que tous les acteurs soient à l’intérieur. Pour cela, la mission en Libye est indispensable à la fois pour la sécurité de la Libye, mais aussi des pays de la zone», a-t-il déclaré.Le ministre français de la Défense
«J’observe avec beaucoup de considération les forces armées sénégalaises»
Sur les relations entre le Sénégal et la France, le ministre Jean-Yves Le Drian soutient qu’elles sont «excellentes dans tous les domaines, singulièrement celui de la sécurité». «J’observe avec beaucoup d’intérêt et de considération les forces armées sénégalaises engagées dans les opérations de maintien de la paix dans les niveaux les plus élevés au monde, considérant que cela fait partie de leur mission et aussi du rôle que le Sénégal joue dans le monde. C’est à cet égard que le Sénégal a eu un tel score pour sa désignation au Conseil de sécurité de l’Onu comme membres non permanent», a-t-il dit.
Le ministre français de la Défense : «J’observe avec beaucoup de considération les forces armées sénégalaises»
Sur les relations entre le Sénégal et la France, le ministre Jean-Yves Le Drian soutient qu’elles sont «excellentes dans tous les domaines, singulièrement celui de la sécurité». «J’observe avec beaucoup d’intérêt et de considération les forces armées sénégalaises engagées dans les opérations de maintien de la paix dans les niveaux les plus élevés au monde, considérant que cela fait partie de leur mission et aussi du rôle que le Sénégal joue dans le monde. C’est à cet égard que le Sénégal a eu un tel score pour sa désignation au Conseil de sécurité de l’Onu comme membres non permanent», a-t-il dit.