La deuxième édition du festival Ciné droit libre à Dakar va se tenir du 16 au 21 novembre, sur le thème "Quand la jeunesse africaine se met debout !", inspiré d’une assertion de l’ancien président burkinabè, Thomas Sankara, a appris l’APS.
Ce thème s’inspire d’une célèbre phrase de Thomas Sankara, "Quand la jeunesse se met debout, l’impérialisme tremble".
Le même thème avait été celui de la onzième édition de ce festival à Ouagadougou (28 juin - 4 juillet 2015), où il a été créé en 2004. Ciné droit libre (CDL), consacré aux films sur les droits humains et la liberté d’expression, se tient également à Abidjan depuis 2008, et à Bamako, où la première édition va se tenir en décembre 2015.
Ce rendez-vous cinématographique veut "inciter à l’action par la diffusion de films engagés et vise à conscientiser l’opinion sur les droits humains", selon Luc Damiba, coordonnateur de CDL.
Plusieurs thèmes sont au programme, parmi lesquels "le rôle des jeunesses africaines dans les alternances démocratiques, la cyber surveillance de nos communications électroniques, musiques et engagements, droits des femmes et justice internationale, les révisions des constitutions en Afrique".
"La jeunesse africaine est en train de se lever dans plusieurs pays. Ce festival se positionne comme une plateforme pour les films sur les droits humains qui ont été censurés", explique M. Damiba, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, mardi à Dakar.
Le coordonnateur du CDL précise que "ceci ne veut pas dire que tous les films qui seront projetés lors de ce festival ont été censurés dans leur pays".
Plusieurs réalisateurs sont attendus à Dakar, à l’instar du Belge Thierry Michel, qui a réalisé "L’Homme qui répare les femmes", un film sur Denis Mukwege, un gynécologue congolais (RDC) qui soigne les femmes victimes des viols dans son pays.
Des musiciens "engagés", comme les rappeurs Valsero (Cameroun) et Smockey (Burkina Faso) sont également annoncés dans la capitale sénégalaise pour cette deuxième édition du festival Ciné droit libre.
"Contrairement au FESPACO qui est implanté à Ouagadougou, notre ambition est de couvrir plusieurs capitales. C’est l’unité africaine et le brassage des cultures pour la liberté", a soutenu Luc Damiba.
Le Festival Ciné droit libre Dakar est organisé dans le cadre d’un partenariat entre les studios Sankara (Sénégal), Semfilms Burkina et l’ONG Article 19.