Dans le cadre de la mise en œuvre du guide de remédiation des mauvais résultats scolaires du baromètre Jangandoo, la mairie de Médina et le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes) de l’Ifan, en présence de l’inspection d’académie de Dakar, ont signé hier, lundi 9 novembre, un protocole d’accord. Un programme test qui sera étendu à l’échelle nationale, s’il s’avère concluant, selon le professeur Abdou Salam Fall, coordonnateur du Lartes à l’Ucad.
Une évaluation réalisée en 2014, par le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes) de l’Ifan, sur une population de 26.080 enfants âgés de 6 à 14 ans, montre que seuls 20% des enfants réussissent aux tests de lecture, mathématique et en culture générale.
Sur la base de cette étude, une typologie des erreurs que commettent en général les enfants a été faite. Sur ce, le Lartes, avec la contribution de différents spécialistes de l’éducation (enseignants, écrivains, etc), a élaboré un guide de remédiation pour remettre l’enfant à niveau.
Pour cette phase test, la mairie de Médina et le Lartes, avec la présence de l’inspection d’académie de Dakar, ont signé hier, lundi 9 novembre, un protocole d’accord. De l’avis du professeur Abdou Salam Fall, coordonnateur du Lartes à l’Ucad, «le guide de remédiation est conçu pour qu’en 3 mois, quelque soit les lacunes de l’enfant, il est remis à niveau et se réinsère dans le système éducatif sénégalais».
A l’en croire, sur la base d’une étude réalisée, «une série de méthodes, qu’on appelle des méthodes de remédiation avec des manuels qui ont été conçus et des guides qu’on appelle ‘’Képar Jangandoo’’ ont été mis au point». Il s’agit, selon lui, «Képar Jangandoo guide de remédiation en lecture, en mathématique, et enfin un guide destiné à ceux qui enseignent l’Arabe dans les établissements et en dehors».
Cette démarche test entreprise pour une première avec la commune de Médina, pour permettre de réaliser la qualité de l’éducation, va être mise à l’échelle, selon Abdou Salam Fall. Selon lui, le Lartes «est ouvert à toutes les autres collectivités locales. Si le test s’avère concluant, nous allons passer à l’échelle et nous adresser à l’ensemble des collectivités locales qui veulent s’engager».
Revenant par ailleurs sur la faisabilité d’une telle initiative, le professeur Fall a fait entendre que le Lartes et l’Inspection d’académie s’engagent à assurer la formation des remédiateurs que la municipalité recrutera et prendra en charge selon ses frais. Poursuivant, il a indiqué que «chaque collectivité locale, qui est à mesure de recruter dans sa collectivité des remédiateurs, nous les accompagnons avec l’académie, à leur assurer la formation, à mettre à leur disposition les guides de remédiation que nous avons conçu et à les accompagner».
Une collaboration hautement saluée par le premier Adjoint au Maire de la Médina, Gora Mbaye, en l’absence de Bamba Fall. En effet, il a estimé que «le projet est révolutionnaire», dans la mesure où les initiatives vont dans le sens du diagnostic des maux et aussi de la proposition de méthodes de remédiation. Lui emboitant le pas, Ngari Faye, inspecteur d’académie de Dakar a expliqué que le laboratoire va fournir les outils du programme au moment où la mairie donnera le cadre d’opérationnalisation en rapport avec l’inspecteur de l’éducation et de la formation de Dakar Plateau.
Pour ce qui est de l’apport de l’inspection, M. Faye a fait savoir que, «l’Inspection d’académie va coordonner toutes les initiatives pédagogiques, le dispositif, la stratégie pour pouvoir faire en sorte que la remédiation qui est l’axe central de ce dispositif puisse être une réalité dans les classe pilotes».