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Phosphate - Exploitation de la mine de Gawane : 346 emplois directs attendus
Publié le mardi 10 novembre 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse
Les industries chimiques du Sénégal, était l`un de fleuron de l`économie nationale




Diourbel fait désormais partie des régions exploiteuses de phosphate. Une mine a été découverte dans la commune de Gawane. Son exploitation va engendrer 346 emplois directs et un investissement d’un peu plus d’un milliard de francs. L’exploitation proprement dite va débuter dans le deuxième trimestre de l’année 2016 au plus tard en juin 2016. En attendant le démarrage effectif, la validation populaire et sociale du projet d’exploitation de la mine de Gadd Bissik a été faite.

L’histoire donne raison à feu Dr Oumar Wone. L’ancien candidat à la Présidentielle de 1983 déclarait lors de la campagne que «Diourbel am na couré, am na phosphate» (le sous-sol de la région de Diourbel dispose de cuivre, de phosphate». Avec la découverte de phosphate au niveau de la commune de Gawane dans le département de Bambey, la prophétie de feu Dr Wone se réalise avec la petite mine de Gadde Bissik plus précisément dans le village de Darou Khoudoss par la compagnie Baobab Mining and Chimical Corporation (Jean claude Mimran) , bénéficiaire d’un permis de recherche de phosphate dans la zone de Gawane-Lambaye. La durée de vie du projet est de quatre ans. La zone de Gadde Bissik a été identifiée par le Brgm comme une cible d’exploration prioritaire dans un rapport de 2012 réalisé pour Bmcc Sa. A ce jour, dans la zone de Gadde Bissik, 301 forages ont été réalisés à une maille de 500 m sur 2 km. Par contre dans le panneau de la petite mine, 25 forages ont été réalisés à une maille de 500 m. L’objectif de production fixée par Bmcc suit approximativement la réserve de minerai dans les panneaux et varie autour de 200 mille à 350 mille tonnes par année. Le panneau exploitable délimité couvre une superficie de 980 mille m² subdivisée en blocs de 10 mille m². Le site se trouve à cheval entre les communes Gawane et de Lambaye dans le département de Bambey, région administrative de Diourbel. La commune de Lambaye ne représente qu’une faible partie de la zone d’exploitation du projet de Bmcc (environ 5%). Seuls les villages de Diokane (730 habitants) et Keur Daouda Ndiaye (479 habitants), sont concernés par cette exploitation de phosphate. Le projet sera installé dans les environs du village de Darou Khoudoss, dans sa commune. Le reste qui ne représente que 5% se trouve dans la commune de Lambaye dans le village de Ibra Khoyane. Le nombre de personnes affectées directement par le projet correspond aux populations des villages de Darou Khoudoss (1083 hbts), Diorou Ngaraff 2 (112 hbts), Mbeguene (121 hbts), Walo Keur Massamba Niang (476 hbts), Keur Ibra Khoyane (207 hbts), Mbariket (207 hbts), Diakhal (809 hbts), soit 3 015 habitants. Ces personnes seront indemnisées. Manar Ba, le Directeur général de Bbmg informe que «les indemnisations vont tourner à hauteur de 250.mille francs et plus par champs. Mais rien n’est figé. Nous allons discuter pour trouver un terrain d’entente». Outre les doléances des jeunes qui souhaitent une discrimination positive dans l’octroi des emplois, Astou Mbaye, au nom des femmes, a souhaité que «les 25 groupements soient appuyés dans le cadre des activités de maraîchage qu’ils mènent». Présidant l’audience publique de validation de l’étude d’impact environnemental et social du projet d’exploitation en petite mine du gisement de phosphate de Gadde Bissik à Gawane, Mamadou Moustapha Seck, le sous-préfet de Lambaye, a rassuré les populations : «Je n’accepterais jamais que les intérêts des populations ne soient pas respectés. Les missions régaliennes et protectrices de l’Etat seront respectées. Il vous faut, les responsables de la société disposer d’une bonne politique. Créer même s’il y a lieu une cellule de communication.» L’autorité administrative a pris un arrêté pour créer un cadre de concertation qui associe tous les acteurs.

Les populations ne seront pas déplacées
Au plan géologique, la zone du projet appartient à l’ensemble géomorphologique appelé Bassin sénégalo-mauritanien et sur le site du projet, on observe des formations de surface qui sont toutes posées en discordance stratigraphique sur un horizon argileux papyracé à attapulgite donnée pour être de l’yprésien ou du lutétien inférieur. Lors des rencontres périodiques avec les responsables de la société, les populations ont accueillis favorablement l’ouverture de cette petite mine dans la zone de Gawane et de Lambaye. Le Directeur général Manar Ba a réaffirmé que «le déplacement des villages n’est pas encore prévu et que ceci ne se fera qu’en cas de nécessité et en référence au Code minier qui dit qu’il faut que le projet soit à 500 mètres des habitations. Les cimetières, ne seront pas touchés par le projet, mieux un mur de clôture sera édifié tout autour par Bmcc Sa, qui a prévu la réalisation d’un forage, la construction d’une case des tous petits, la réalisation d’un poste ou centre de santé, l’achat d’une ambulance, la construction d’un Cem, la réhabilitation de la piste de sortie des camions. Des difficultés relationnelles ont été constatées avec les populations de Darou Khoudoss et principalement avec le chef du village». C’est parce que les populations locales qui n’ont aucun débouché à part l’agriculture et l’élevage étaient souvent obligées de s’exiler le temps de la saison sèche à Dakar ou dans des endroits plus propices à la recherche d’un meilleur confort pour aider leurs familles restées aux villages.

Investissement de plus d’un milliard
L’exploitation de cette mine va engendrer un recrutement de 386 personnes. Il est prévu des investissements en équipement d’une station complète de criblage dont le coût d’achat et de mise en route sur le site est évalué à 6 millions de dollar Us. Les investissements supplémentaires nécessaires à la bonne marche de la mine et tous les autres charges d’exploitation pourraient atteindre la somme de 15 millions de dollars Us. Dans la région de Diourbel, les activités industrielles sont presque inexistantes dans la zone à part quelques unités de transformation d’huile. Le tissu industriel de la région est très peu développé. Les unités industrielles connaissent des difficultés qui limitent leur expansion. Parmi celles-ci, les plus remarquables sont liées à la faiblesse des ressources agricoles de la région, la quasi inexistence de minerais et l’absence de ressources halieutiques. Le tissu industriel régional comprend trois unités fonctionnelles que sont : la Suneor ex Sonacos-Eib, le centre emplisseur de gaz de Dalla Ngabou ; le Complexe agroindustriel de Touba (Cait). Il faut aussi signaler la reconstruction en cours d’une unité de fabrication du textile à Diourbel.
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