Dans l’affaire de l’imam Aliou Ndao et ses co-accusés, poursuivis pour apologie du terrorisme, la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal (Lips) est contre la mise en détention. Face à la presse, jeudi dernier, Youssoupha Sarr et ses collègues ont affirmé que le Sénégal dispose de moyens autres que les poursuites judicaires pour prendre en charge la question.
Les poursuites judiciaires engagées contre l’imam Aliou Ndao et les autres personnes pour «apologie du terrorisme ne sont pas la meilleure attitude à adopter» dans cette affaire. L’avis est de la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal (Lips). Lors d’un point de presse avant-hier, jeudi 5 novembre, le porte-parole du jour, par ailleurs secrétaire général adjoint de la ligue, Youssoupha Sarr, a dit que «le Sénégal doit prendre en compte ses particularités socioreligieuses qui lui confèrent des leviers enviables sur lesquels, il peut agir pour prévenir et éradiquer le terrorisme autre que la répression».
A son avis, le recours à la justice ne ferait que promouvoir le culte de la violence. «La répression fait l’affaire de ceux qui veulent installer le chaos dans le pays en semant la confusion». Selon les imams et prédicateurs, pour se prémunir du terrorisme, la sérénité et la responsabilité doivent être de mise au Sénégal. Mieux, la ligue des imams et prédicateurs du Sénégal reste convaincue que «seule une large coalition internationale peut venir à bout du terrorisme du fait de sa géopolitique qu’elle juge compliquée».
…ET DEMANDE LA LIBERATION D’ALIOU NDAO
La Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal demande la libération de l’imam Aliou Ndao. Selon ces imams et prédicateurs, leur collègue est «un patriote, un érudit, un éducateur hors pair» qui a participé à l’implantation de leur réseau à Kaolack. Pour obtenir sa libération, les imams et prédicateurs révèlent avoir entrepris plusieurs démarches. «Dès l’annonce de l’arrestation d’Aliou Ndao, le comité exécutif de la ligue a entrepris toutes les initiatives pour obtenir sa libération», a dit Youssoupha Sarr.
Dans cette quête de liberté, la Ligue des imams et prédicateurs salue l’attitude des autorités qui, souligne-elle, «ont échangé avec eux pour trouver les meilleures solutions possibles tout en permettant aux pouvoirs publics d’assurer correctement leurs rôles de maintien de la paix et de la sécurisation».