C’est le 16 novembre prochain que s’ouvre la campagne de commercialisation de l’arachide. Le Conseil national de concertation des ruraux (Cncr), même s’il apprécie le prix du kilogramme d’arachide qui a été maintenu à 200 F, souhaite que les producteurs puissent trouver dans les points de collecte de l’argent après avoir livré leur production.
Le gouvernement a fixé depuis jeudi dernier le prix du kilogramme d’arachide pour cette campagne. Comme en 2014, le prix a été arrêté à 200 F le kilogramme cette année. Un montant qui répond aux attentes des acteurs de la filière arachidière. Mais le coordonnateur de la Cellule d’appui technique du Conseil national de concertation des ruraux (Cncr) attend que tout soit disponible à la date du 16 novembre 2015, date de démarrage de la campagne arachidière. Marius Dia veut que les producteurs qui partiront ce jour au niveau des points de collecte pour livrer leur production puissent recevoir en contrepartie leur argent. ‘’Il ne s’agit pas de prendre des décisions mais il s’agit de les appliquer. Le 16 novembre, il faut que le producteur qui amène son arachide dans n’importe quel point de collecte soit en mesure de trouver son argent là-bas’’, invite-t-il. Pour lui, la vie des producteurs est rythmée par de grands événements : la tabaski, le grand magal de Touba, l’ouverture des classes… Pour tous ces événements, souligne-t-il, ‘’le producteur doit nécessairement avoir de l’argent’’.
Selon toujours le coordonnateur de la Cellule d’appui technique du Conseil national de concertation des ruraux (Cncr), le gouvernement ne pouvait pas fixer un prix en deçà de ce qui a été retenu jeudi à l’issue du conseil interministériel sur la campagne de commercialisation arachidière. ‘’200 F peut être un bon prix’’, apprécie Marius Dia. Ce dernier estime que les coûts de production sont aujourd’hui très élevés parce que les rendements sont très faibles. Cependant, en raison des faibles rendements à l’hectare, en moyenne 700 à 800 tonnes, le coût de productivité est élevé. Pour M. Dia, l’Etat doit remédier à cette situation en procédant à un renforcement des capacités productives des sols mais aussi en mettant à la disposition des producteurs des semences certifiées. ‘’Les deux tiers des producteurs d’arachide utilisent des semences sous-venant. Cela joue sur la productivité’’, croit savoir le coordonnateur de la cellule d’appui du Cncr.
Le gouvernement a voulu prendre les devants pour une bonne campagne de commercialisation. A l’issue du conseil interministériel, 11 mesures ont été retenues parmi lesquelles la mise en place d’un fonds de commercialisation d’un montant de 11,5 milliards de F Cfa destiné à l’achat des semences. Cette décision de l’Etat montre que les autorités ‘’ont appris de l’histoire’’, reconnaît Marius Dia. Avec ce choix, l’Etat va ‘’sécuriser les semences certifiées’’, se réjouit-il.