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Terrorisme présumé, blanchiment de capitaux...: L’imam Ndao et ses quatre acolytes écroués, le 6ème libéré
Publié le lundi 9 novembre 2015  |  Enquête Plus
L`Imam
© aDakar.com par DR
L`Imam Oustaz Alioune Ndao a été pour de présumés liens avec des groupes terroristes




Après deux retours de parquet, l’imam Alioune Badara Ndao et ses cinq acolytes arrêtés pour actes de terrorisme ont été présentés au doyen des juges d’instruction ce vendredi. A l’issue de leur face-à-face, un seul a obtenu la liberté. Le reste a été placé sous mandat de dépôt.



Association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, acte de terrorisme, apologie du terrorisme, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux dans le cadre d’activités terroriste en bandes organisées et complicité. Ce sont les chefs d’inculpation que le doyen des juges d’instruction, Samba Sall, a retenus contre l’imam Alioune Badara Ndao. Désignés comme les complices de l’imam de Kaolack, l’imam Mamadou Sall ainsi que les dames Coumba Niang et Marème Sow et le nommé Saliou Ndiaye ont été inculpés pour association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux. Daouda Dieng est le seul à échapper à la prison puisqu’il a été libéré. A en croire nos sources, le procureur avait demandé dans son réquisitoire introductif que Daouda Dieng soit placé sous contrôle judiciaire. Mais le juge Samba Sall a estimé qu’il n’y avait pas assez d’indices contre celui dont le tort est d’avoir un frère djihadiste.

Par ailleurs, selon nos sources, si l’imam et ses cinq coïnculpés ont été écroués, ce n’est pas par faute d’avoir clamé leur innocence. Ils ont contesté les faits depuis l’enquête préliminaire et ont réitéré leurs dénégations au moment de leur inculpation.

L’imam Ndao, rapportent des sources proches de l’enquête, a nié lors de son interrogatoire tout lien avec des terroristes en évoquant le fait qu’il n’ait jamais voyagé à travers l’Afrique. ‘’Il a été en Arabie Saoudite. Une fois pour faire le Hadj et une autre fois pour participer à un concours organisé par l’Etat’’, a soutenu un de ses proches.

Concernant l’apologie du djihadisme, il l’a réfutée devant les enquêteurs. Et lorsque les limiers lui ont demandé s’il en faisait dans ses sermons, il aurait rétorqué : ‘’Si traduire le Coran, c’est appeler au djihadisme, donc tous les musulmans sont des djihadistes.’’ L’imam de Kaolack a également balayé d’un revers de main les accusations de blanchiment en évoquant sa condition de vie qui est très modeste. Il aurait expliqué que le matériel trouvé chez lui est utilisé dans le cadre des conférences qu’il anime.

Son collègue, Imam Mamadou Sall, a également contesté tout lien avec le terrorisme mais également avec ses coïnculpés. Professeur en génie civil en même temps, l’imam Sall s’est retrouvé dans cette affaire, d’après nos sources, à cause d’un contrat de construction que le présumé terroriste, Makhtar Diokhané, a noué avec sa société. C’est pourquoi il aurait fait savoir qu’il n’est pas lié personnellement à Diokhané mais plutôt sa société qui est une SARL.

Quid de Coumba Niang et Marème Sow ? Nos sources renseignent que les dames présentées comme les épouses de Diokhané ont été perdues par la somme d’un montant de 80 millions de francs CFA que les enquêteurs auraient découverte chez elles. Elles auraient expliqué que l’argent était destiné à un projet sans autres précisions.

IMAM NDAO APRES SON INCULPATION

‘’Je ne crains pas la prison, je suis plutôt préoccupé par la survie de mon daara’’

Bien que placé sous mandat de dépôt, l’imam Alioune Ndao est loin d’être ébranlé par son emprisonnement. D’après un de ses proches, l’imam est serein du fait qu’il n’a rien à se reprocher. ‘’Ma conscience m’a libéré car je n’ai fait aucun mal’’, aurait-il confié à un de ses proches. Selon toujours celui-ci, l’imam se dit plutôt préoccupé par la survie de son daara. ‘’Je ne me sens pas en prison et je ne la crains pas. Ce qui me préoccupe c’est mon daara et je demande aux gens de s’en occuper pour que les enseignements se poursuivent’’, aurait-il dit en ajoutant qu’il a plutôt pitié de ses sympathisants et proches qui souffrent de son incarcération et des fausses accusations portées sur lui.
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