Les données issues du recensement général de la population sénégalaise de 2013 ‘’sont d’une extrême qualité’’, a soutenu vendredi à Dakar, le démographe statisticien, Richard Marcoux, de l’Université de Laval (Québec).
‘'En croisant les données du recensement général de la population du Sénégal de 2013 aux autres données des pays africains, on se rend compte que celles du Sénégal sont d'une extrême qualité'', a notamment dit le professeur Marcoux.
Il s'entretenait avec APA au terme d'une formation (2-6 novembre 2015) sur ‘'l'analyse démographie pour la prise de décisions en Afrique : Formation sur les outils en ligne de l'UNFPA/UIESP''.
La rencontre est initiée par l'Union internationale pour l'étude scientifique de la population (UIESP), en partenariat avec l'Agence universitaire de la francophonie.
Financée par l'UNFPA, la rencontre regroupe une quinzaine de démographes tacticiens venus du Sénégal, du Burkina, de la Mauritanie, de la Guinée Conakry, et de la Côte d'Ivoire
‘'Evidemment, comme beaucoup de pays, les enquêteurs au Sénégal ont été confrontés à l'analphabétisme des populations et à la non-maîtrise de l'âge des enquêtés. Ce qui pose problème dans les informations fournies par la population'', a-t-il indiqué.
Le professeur Richard Marcoux a invité les pays à baser toute planification sur les résultats des recensements qui, à son avis, coûtent très cher (plus de 13 milliards FCFA pour celui du Sénégal en 2013, Ndlr). ‘'C'est pourquoi, il faut bien exploiter et utiliser les données issues du recensement, et les valoriser'', a-t-il dit.
De l'avis du professeur Mary Ellen Zuppan, directrice exécutive de l'UIESP, la ‘'formation de Dakar, 2ème du genre après celle tenue en marge du 15ème sommet de la Francophonie de novembre 2014, est plus qu'importante, dans un contexte où beaucoup de pays organisent ou sont dans la phase d'analyse des données issues de leur recensement de la population''.
‘'Cette formation, nous l'attendions car, en Côte d'Ivoire on vient de réaliser notre recensement et nous nous attelons à l'analyse des données. Cette analyse démographique nous aidera beaucoup, avec ses techniques indirectes'', a affirmé Edmond Yao, de l'Institut national des statistiques (INS).
Pour Ali Koma, un démographe statisticien de la Guinée, ‘'la formation vient à son heure'' parce que son pays démarre, courant novembre 2015, l'analyse des données de son recensement.