Le ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Dr Papa Abdoulaye Seck, a vanté, jeudi à Dakar, la pratique de l’agroécologie qui, selon lui, constitue ‘’un support de systèmes alimentaires solides et démocratiques, garantissant un revenu conséquent et durable et assurant la santé des communautés rurales, tout en préservant l’environnement".
‘’L’Agroécologie a le potentiel pour être le support de systèmes alimentaires solides et démocratiques, garantissant un revenu conséquent et durable aux producteurs et la santé de communautés rurales, tout en préservant l’environnement’’, a-t-il indiqué
Le ministre sénégalais s’exprimait à l’ouverture des travaux d’une rencontre régionale sur "l’agro-écologie pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique sub-saharienne.
La rencontre, qui se tient jusqu’à vendredi à l’initiative de la FAO et des partenaires, a enregistré la participation de plus de 300 participants représentant des producteurs et
mouvements sociaux, le secteur privé, le monde universitaire et les instituts de recherche agronomiques.
Des représentants de peuples autochtones ainsi que des communautés de base, en provenance de 25 pays de l’Afrique sub-saharienne et des autres continents, prennent part à la rencontre.
Selon M. Seck, les initiatives et pratiques agro-écologique ‘’ont des rôles divers’’.
Il a à ce propos cité la réduction de la pauvreté rurale, l’éradication de la faim et de la malnutrition et la promotion d’une agriculture saine et durable.
Il a en plus évoqué l’amélioration de la résilience de l’agriculture au climat et la valorisation des savoirs traditionnels des communautés locales et autochtones.
‘’Nous devons donc chercher ensemble à renforcer les mécanismes pertinents de soutien aux exploitations familiales qui représentent près de 70% de nos systèmes de production agricoles’’, a-t-il souligné.
‘’Les technologies modernes ont certes contribué et contribuent encore à améliorer la productivité agricole dans le monde. Cependant, il nous faut de plus en plus réfléchir sur des approches alternatives et de gestion intégrée’’, a-t-il exhorté.
Selon lui, ces approches devront mettre en valeur ‘’les processus et ressources écologiques des agroécosystèmes, mais aussi ‘’préserver la base de ressources naturelles tout en valorisant la diversité et les savoirs traditionnels pour améliorer les moyens d’existence des agriculteurs.
‘’L’Agroécologie permet justement une telle approche, parce qu’elle intègre les bénéfices des technologies modernes aux dimensions écologiques et sociales des systèmes de production traditionnels pour mieux toucher les petits agriculteurs démunis’’, a-t-il ajouté.
La conférence, soulignent les organisateurs, va permettre aux participants de partager leurs expériences dans ce domaine et de "faire un état des lieux des pratiques agro-écologiques dans le contexte africain.
Elle donnera aussi aux participants l’occasion d’"identifier les contraintes et opportunités" du thème choisi, en plus de "recueillir les attentes" des pays représentés.