Le Président Macky Sall a demandé hier en Conseil des ministres, «au gouvernement de finaliser dans les meilleurs délais, la procédure de séparation à l’amiable engagée avec l’actionnaire majoritaire de la Suneor et de diligenter, après évaluation, un schéma efficace de privatisation de la société».
Le chef de l’Etat semble tirer les leçons des erreurs commises lors de la première privatisation de la Suneor. En fait, tous les acteurs de la filière arachide avaient, à l’unanimité, jugé que la société a été très mal privatisée. Par conséquent, Macky Sall n’entend pas que le gouvernement fasse la même chose. En Conseil des ministres, le Président Sall a demandé au «gouvernement de finaliser dans les meilleurs délais, la procédure de séparation à l’amiable engagée avec l’actionnaire majoritaire de la Suneor et de diligenter, après évaluation, un schéma efficace de privatisation de cette société, qui prend en compte les intérêts des travailleurs, des industriels et de l’Etat».
Pour rappel, le patron de la société Advens, Abbas Jaber, qui avait repris la compagnie de trituration de l’arachide, a accepté de sortir du capital. Le ministre de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Ba, avait annoncé la mise en place d’une Commission technique, qui va se déterminer, pendant des jours de réflexion, sur les modalités de la séparation à l’amiable. Pour le choix de celui qui va reprendre la Suneor, M. Ba avait aussi indiqué que ce sera un appel d’offres qui va être lancé. Car l’Etat n’a pas vocation à gérer des entreprises. «Le temps que cela va demander, on ne le sait pas. Mais, nous veillerons à ce que les erreurs ne soient pas reprises dans un processus de privatisation», avait déclaré le ministre de l’Economie, des finances et du plan, la semaine dernière, en marge de la cérémonie de lancement du rapport du Fonds monétaire international (Fmi) sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne d’octobre 2015.
Sur le rapport Doing business 2016 de la Banque mondiale, le président de la République a, selon le communiqué du Conseil des ministres, «félicité le gouvernement pour les différentes réformes entreprises, qui ont fait gagner à notre pays, trois places dans le dernier classement Doing business, le maintenant ainsi, pour la deuxième fois consécutive, dans le groupe des dix meilleurs réformateurs au monde».