Le gouvernement du Sénégal, par la voix du ministre des Sports, a apporté, jeudi à Dakar, son soutien à l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), le Sénégalais Lamine Diack, mis en examen à Paris jeudi dans un dossier de corruption lié à la lutte antidopage.
C’est par la voix du ministre du Sport, Mactar Bâ que l’Etat a affiché son soutien à Lamine Diack.
«Nous sommes de tout cœur avec notre compatriote qui a servi l’athlétisme nationale et international. Nous suivons avec beaucoup d’intérêts cette affaire. Nous avons confiance à notre compatriote pour que cette page soit vite tournée», a laissé entendre Matar Bâ sur les ondes de la radio privée RFM. «Espérons que Diack va être blanchi complètement », a-t-il poursuivi.
Mercredi soir, la famille de Diack (82 ans) avait dénoncé l’«acharnement» dont est victime l’ancien patron de l’athlétisme mondial.
«Cet acharnement a commencé il y a plus de 11 mois, suite aux «révélations» d’un documentaire d’une télévision allemande ARD, qui n’a jamais apporté de preuves», s’est-elle offusquée dans un communiqué.
Le Sénégalais a été mis en examen pour «corruption passive et blanchiment aggravé», soupçonné d’avoir couvert des cas de dopage d’athlètes, notamment russes. Son conseiller juridique, l’avocat Habib Cissé, a également été mis en examen, mais uniquement pour «corruption passive».
En revanche, le médecin français Gabriel Dollé, responsable de la lutte antidopage à l’IAAF jusqu’à la fin de l’année passée, a été placé en garde à vue à Nice.
Il avait démissionné de ses fonctions en décembre 2014, après la diffusion du premier reportage d’ARD, la chaîne allemande, sur le dopage dans l’athlétisme.
Dans la foulée, le Comité international olympique (CIO) a décidé de saisir sa commission d’éthique pour se pencher sur ce cas touchant son membre honoraire qu’est Lamine Diack.