Après 96 heures de garde-à-vue, l’imam Alioune Badara Ndao et ses six acolytes arrêtés pour connexion présumée avec le terrorisme devraient être déférés au parquet aujourd’hui. La Section de recherches de la Gendarmerie nationale et la Division des investigations criminelles (DIC) qui pilotaient l’enquête l’ont bouclée. Il appartient maintenant au parquet de décider du règlement du dossier qui, sans doute, sera transmis à un juge d’instruction.
D’après nos sources, si les mis en cause n’ont pas été déférés hier, c’est parce qu’ils ont fait l’objet d’une prolongation de garde-à-vue de 48 heures. L’imam Ndao a été perdu par ses sermons jugés radicaux et considérés comme une apologie du terrorisme. Son arrestation et celle de ses acolytes dont deux autres imams alimentent les débats. Si certains pensent à la thèse de la paranoïa, en accusant les policiers d’arrêter aveuglément des personnes, d’autres, comme le président de l’Association départementale des imams de Guédiawaye, Imam Abderrahmane Diba, recommande la vigilance et le respect mutuel. L’imam qui s’exprimait sur les ondes de la Rfm, a exhorté ses pairs à éviter les sermons radicaux lors des prêches. Loin de ce débat, le gouvernement, particulièrement les forces de sécurité entendent barrer la route au terrorisme et semblent avoir eu de bons indices en procédant à ces arrestations.