Sénégal-France : Coopération renforcée contre le terrorisme et le trafic de drogue #aDakar

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Sénégal-France : Coopération renforcée contre le terrorisme et le trafic de drogue

Publié le dimanche 17 novembre 2013 | Le Soleil

© AFP par SEYLLOU
Le ministre français de l’Intérieur en visite à Dakar
Jeudi 15 novembre 2013. Dakar. Le ministre français de l`Intérieur Manuel Valls et homologue sénégalais Abdoulaye Diallo de prendre part à une séance de travail

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Luttte contre le terrorisme: la france apporte son soutien au sénégal

- 16/11/2013

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Le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, a entamé, hier, par Dakar, une tournée ouest-africaine qui va le mener à Abidjan, à Nouakchott puis à Bamako. Au cours de son séjour dakarois, il a signé, avec son homologue sénégalais, un accord de coopération portant sur trois axes : la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et les enjeux liés à la protection civile.

Le Sénégal et la France ont signé, hier, un accord de coopération visant à renforcer leur partenariat dans la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et les enjeux liés à la protection civile. Cette signature de partenariat est intervenue, hier, au cours du séjour du ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, qui a entamé sa première tournée ouest-africaine qui le mènera en Côte d'Ivoire, au Mali et en Mauritanie. Après avoir effectué une visite à l’île de Gorée et son audience avec le Premier ministre, Mme Aminata Touré, Manuel Valls s’est longuement entretenu avec son homologue sénégalais Abdoulaye Daouda Diallo, en présence de leurs collaborateurs. C’est à l’issue de cette séance de travail que les deux ministres ont tenu un point de presse conjoint.

Selon le ministre sénégalais de l’Intérieur, la coopération entre le Sénégal et la France se situe à deux niveaux : opérationnel et technique. Il s’agit, a-t-il dit, de renforcer celle déjà existante pour l’adapter au contexte actuel, à savoir la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et les enjeux liés à la protection civile. « Les terroristes sont un peu partout. La menace est toujours réelle. C'est un phénomène qui ne peut pas être circonscrit en Afrique et dans la sous-région seulement. Il s'est mondialisé et nous travaillons à lutter efficacement contre ce fléau », a-t-il expliqué, insistant sur la volonté du Sénégal d’accompagner la France dans la lutte contre ces fléaux.

Moyens techniques et financiers

« Dans un premier temps, nous avons eu à revisiter l'état de notre coopération. Nous avons voulu nous adapter au contexte du moment avec ce phénomène nouveau que nous vivons depuis le début de l'opération Serval (lutte contre le terrorisme au nord Mali, ndlr)», a ajouté Abdoulaye Daouda Diallo qui souligne que même si cette intervention des armées françaises et africaines a certes était prompte, elle n'a pas résolu la question de la lutte contre le terrorisme.

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur de la France, Manuel Valls, a dit toute la reconnaissance de la France à l’endroit du Sénégal notamment pour « le soutien technique, politique et militaire apporté dans le cadre de l’opération Serval qui a été la nôtre avec d’autres pays africains au nord Mali ». « Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble. Nous avons évoqué, au cours de notre échange, la lutte contre le terrorisme. La France et le Sénégal souhaitent ensemble être à la pointe du combat contre le trafic de drogue. La drogue détruit notre société et s'attaque aux fondements même de notre démocratie. C'est une réalité en Europe et en Afrique », a insisté M. Valls. « Nous sommes très déterminés à mettre les moyens techniques et financiers pour gagner en efficacité. C'est tout le sens du document que nous venons de signer », a-t-il poursuivi. Le ministre français de l’Intérieur a aussi fait état de l’existence d’une plateforme et des engagements financiers qui doivent trouver davantage de prolongements à travers cet accord.

Manuel Valls a visité, dans l'après-midi d’hier, l'Ecole nationale de police où il a remis aux responsables de ladite école trois véhicules et trois motos dans le cadre du projet Fonds de solidarité prioritaire (Fsp) Pact. Cette initiative est destinée à appuyer la mobilité de la Direction de la surveillance du territoire et de la Direction de la Police judiciaire pour la lutte anti-terroriste (voir par ailleurs).

Le ministre français de l’Intérieur était accompagné d'une forte délégation dont le directeur général de la gendarmerie nationale française, le directeur central des renseignements intérieurs et le directeur de la coopération internationale de la France.

Un « Plan Sahel » piloté à partir de Dakar

Pour mieux accentuer la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, a indiqué, au cours de ce point de presse conjoint, que la France compte ouvrir un bureau de coordination d’un Plan Sahel pour gagner en efficacité dans le domaine du renseignement.

« Nous souhaitons inscrire la lutte contre le terrorisme dans la cohérence d’un Plan Sahel qui pourrait être piloté à partir de Dakar », a-t-il déclaré. A ce titre, un attaché régional français de sécurité de l’intérieur sera nommé et pourrait se baser à Dakar. L’objectif, selon M. Valls, c’est de renforcer les équipes déjà présentes à Dakar pour gagner en efficacité dans le domaine du renseignement. « Il y a des domaines qui nous intéressent comme la sécurité civile, la gouvernance et tant d’autres domaines de coopération concernant le secteur de la police. Mais les deux sujets essentiels, c’est la lutte contre le terrorisme et la lutte contre le trafic de la drogue », a dit le ministre de l’Intérieur de la France. « La menace terroriste est toujours réelle. C'est un phénomène qui ne peut pas être circonscrit en Afrique et dans la sous-région seulement. Il s'est mondialisé et nous travaillons à lutter efficacement contre ce fléau », a, pour sa part, fait remarquer le ministre de l’Intérieur du Sénégal Abdoulaye Daouda Diallo.

Souleymane Diam SY

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