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Bataille rangée à l’Assemblée nationale: Les députés se renvoient la balle
Publié le mercredi 4 novembre 2015  |  Enquête Plus
Christine
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Christine Lagarde a tenu un discours devant la Représentation Nationale
Dakar, le 30 Janvier 2015 - La Directrice Générale du Fonds Monétaire International s`est adressée aux députés Sénégalais. Christine Lagarde a été reçue à l`Assemblée nationale par le président Moustapha Niass.




L’Assemblée nationale renoue avec la violence. En témoigne l’altercation hier entre Aïda Mbodji et Seydina Fall dit Boughazeli. D’autres députés de l’opposition dont Thierno Bocoum et Woré Sarr déclarent avoir été agressés par leurs collègues de la majorité, alors qu’ils voulaient perturber les travaux des commissions.



Hier la grande mobilisation de l’opposition attendue devant les grilles de l’Assemblée nationale a été un grand flop. Par contre, les députés se sont chauffés au sein de l’Hémicycle. N’ayant pu mobiliser leurs partisans, sans doute dissuadés par l’impressionnant dispositif sécuritaire, les parlementaires de l’opposition se sont eux-mêmes chargés de mettre l’ambiance. Ainsi, au moment où les députés s’attelaient aux travaux en commissions, certains de l’opposition se sont introduits dans la salle pour empêcher la tenue de la séance. Ce qui a entraîné de vives altercations.

A l’origine de ce bras de fer, la volonté des libéraux et de leurs alliés du Cadre de concertation de l’opposition d’imposer leur groupe parlementaire. ‘’On ne peut pas accepter que l’on continue de violer la loi impunément à l’Assemblée nationale pour satisfaire les intérêts partisans de Benno Bokk Yaakaar (BBY)’’, rouspète Thierno Bocoum, contacté hier par EnQuête. Selon le chargé de communication de Rewmi, ‘’cette division au sein de l’hémicycle ne profite qu’au président de la République Macky Sall’’. ‘’L’Assemblée nationale abrite des députés du peuple et n’est pas la propriété privée de Bby’’, fulmine le député qui dit avoir été agressé par ses propres collègues. ‘’Nous avons bruyamment manifesté notre désaccord au sein de la commission, mais on a trouvé une organisation de la majorité allant dans le sens d’agresser leurs collègues députés’’, soutient-il.

Selon le député de Rewmi, la présence de l’opposition parlementaire a empêché la bonne tenue des travaux en commissions. ‘’Notre présence a fait foirer les commissions. Ils nous ont alors agressés et expulsés de la salle. Ils ont ciblé des collègues pour régler des comptes, à travers des muscles, ce qui est dommage. Car, cet acte n’honore pas les députés qui doivent plus se concentrer sur des activités intellectuelles’’, dénonce-t-il. Les députés de l’opposition n’entendent pas abdiquer et se disent prêts à toutes les formes de sacrifice pour défendre les intérêts de la population. ‘’La violence provient de l’autre camp. S’ils veulent continuer à agresser, ils n’ont qu’à prendre leurs responsabilités. Nous ferons toujours des combats de principe et diront non, tant que nous aurons la possibilité de nous opposer. Il n’y a aucune raison de croiser les bras, alors que la démocratie est attaquée et les libertés bafouées’’, avertit le parlementaire.

Zator Mbaye : ‘’Les contestataires ont lamentablement échoué’’

Mais selon le député progressiste Papa Diallo dit Zator Mbaye, les contestataires ont lamentablement échoué. ‘’Certains députés de l’opposition ont voulu s’opposer aux travaux d’aujourd’hui (hier), mais leur projet n’a pu se réaliser, parce qu’ils se sont heurtés à la détermination des députés de Bby de tenir les travaux quoi qu’il advienne’’, a déclaré pour sa part le député de l’Alliance des forces du progrès (Afp) de Moustapha Niasse. Minimisant ainsi les incidents survenus au sein de l’Hémicycle, Zator Mbaye parle plutôt d’errements de l’opposition et se félicite que les travaux soient tenus, malgré toutes les tentatives de sabotage. ‘’Les budgets ont été votés, conformément à la loi. Des parlementaires ont été présents. Les commissaires, dans les différentes commissions, et les ministres ont exposé et présenté leurs budgets. C’est cela qui est important et rien d’autre’’, a-t-il estimé.
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