Une session de formation sur la gestion des litiges et des marchés clefs en main dans la commande publique et des pistes rurales s’est ouverte lundi matin à Saly-Portudal, sous la présidence du secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Aubin Jules Sagna.
Cette formation de cinq jours est organisée à l’initiative du Centre de formation et de perfectionnement des travaux publics (CFPTP) et du Projet "pistes communautaires" du Programme national de développement local (PPC/PNDL).
Sa tenue est motivée par ‘’un souci de transparence et de diligence’’, dans un contexte où le chef de l’Etat a décidé de lancer d’importants projets d’infrastructures dont la réalisation de 12 mille kilomètres de piste à travers le territoire national.
‘’Face à cette floraison de projets, avec beaucoup de contrats qui vont être signés entre l’Etat du Sénégal et des entreprises et des pièges qu’il faut prévoir, il faut anticiper pour juguler les éventuels litiges dans les contrats’’, a expliqué M. Sagna. Selon lui, pour y arriver, il faut que les acteurs à la base soit bien formés.
D’après lui, les relations contractuelles entre l’Administration et les entreprises adjudicataires de marchés peuvent être pacifiques ou conflictuelles pour des raisons pécuniaires ou, le plus souvent, pour des raisons de manque de maîtrise des termes du contrat qui lie les deux parties.
‘’Dans les marchés de travaux, les litiges ont, pour la plupart, comme soubassement, les malfaçons, la non-conformité des travaux, les retards dans les délais de
livraison, les réserves non levées, les manquements relatifs à la passation du marché, entre autres griefs que l’Administration reproche à ses cocontractants’’,
a-t-il souligné.
Austin Jules Sagna a relevé que, ‘’globalement’’, la cause première des litiges est l’absence de mise à jour de la formation et le manque d’accompagnement de certains professionnels au moment où les textes évoluent et les contextes deviennent de plus en plus complexes.
Il indique que cela fait perdre à l’Etat beaucoup d’argent et de temps dans la réalisation des infrastructures, avec la raréfaction des ressources. De fait, il est ‘’primordial’’ que les commis de l’Etat et des collectivités locales soient ‘’beaucoup plus performants et efficients’’ dans la gestion des marchés publics.
La Direction centrale des marchés publics (DCMP) est associée à cette formation, pour davantage formuler des recommandations pratiques aux différents acteurs régionaux et créer une interrelation indispensable à la diligence souhaitée dans la mise en œuvre des activités.