Une démission des Libéraux proches de Wade, ne devrait pas signer l’arrêt de mort du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates du moins l’avis dudit président dudit groupe, Modou Diagne Fada qui précise que le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale n’a pas clairement indiqué le nombre de députés qu’un groupe déjà formé, doit comprendre. «Les nouvelles dispositions consacrent l’existence de deux groupes parlementaires : Benno bokk yaakaar et Libéraux et démocrates. La disposition, qui dit que pour former un groupe parlementaire, il faut désormais 15 députés, ne concerne pas les groupes déjà existants.
Même si mon groupe contenait 3 députés, il continuera à exister», a déclaré le président du Conseil départemental de Kébémer au micro du Grand jury de la Rfm. Néanmoins, il reconnaît un «problème de légitimité» si une telle éventualité venait à se produire. «Si demain, je me retrouvais minoritaire dans le groupe que je dirige, naturellement je démissionnerais comme cela se fait dans les grandes démocraties. Sur les 13 députés que compte notre groupe, si les 7 démissionnent, je rendrais le tablier», promet, le député par ailleurs leader des Réformateurs du Pds.
«Le Pds et ses alliés ne peuvent pas bloquer l’Assemblée nationale»
En outre, le président du Conseil départemental de Kébémer s’est prononcé sur la menace brandie par le Pds et ses alliés de bloquer les plénières de vote du budget au niveau de l’Assemblée nationale. Pour Modou Diagne Fada, «cette frange de l’opposition» n’a pas les moyens de réaliser d’une telle ambition. «Il y a des collègues qui essaient de perturber, de se mettre sur des postures anti républicaines, de chahuter, de quereller ou de se mettre parfois autour de choses qui sont inutiles. Non, ils ne peuvent pas bloquer le fonctionnement de l’institution», soutient le député estimant que le Pds et ses alliés se battent pour des postes et non sur les préoccupations des Sénégalais. Dans la foulée, il balaie du revers de la main toute «collusion» avec le pouvoir actuel, comme l’accusent ses détracteurs. Fada qualifie ces accusations de «gratuites, simplistes de mauvais perdants». Des gens qui, selon lui, «ignorent complètement» le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. «Nous sommes devant les Sénégalais, s’ils ont des preuves, ils n’ont qu’à les brandir», défie-t-il rageusement. Le leader des Réformateurs du Pds affirme avoir engagé cette démarche au niveau de son parti pour assurer sa «survie politique».