Rassemblement aujourd’hui à la place Soweto: L’opposition face au défi de la mobilisation #aDakar

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Rassemblement aujourd’hui à la place Soweto: L’opposition face au défi de la mobilisation

Publié le mardi 3 novembre 2015 | Enquête Plus

© aDakar.com par MC
Des militants et sympathisants du PDS pour accueillir Abdoulaye Wade
Dakar, le 23 Avril 2014- Les sympathisants et militants du Parti Démocratique Sénégalais ont sonné la grande mobilisation pour accueillir leur leader politique Abdoulaye Wade. L`ancien chef de l`Etat était attendu cet après midi. Mais son arrivée a été différée de 24 heures. Son avion a été bloqué à Casablanca (Maroc), selon ses proches.

Pour exiger la reconnaissance de leur groupe parlementaire dirigé par Aïda Mbodji, le Pds et ses alliés du Cadre de concertation de l’opposition ont appelé ce matin à un grand rassemblement devant les grilles de l’Assemblée nationale. Un test grandeur nature pour la bande à Mamadou Diop Decroix.

Après avoir jaugé ses forces vendredi dernier dans l’enceinte de la permanence Oumar Lamine Badji, l’opposition sénégalaise veut étendre ses tentacules jusqu’à la place Soweto où elle a appelé ses militants aujourd’hui, lundi 2 novembre 2015, à une mobilisation permanente. Engagés dans un bras de fer contre le régime de Macky Sall pour la reconnaissance de leur groupe parlementaire, le Parti démocratique sénégalais (Pds) d’Abdoulaye Wade, le Rewmi d’Idrissa Seck, And jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads) de Mamadou Diop Decroix, le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubël (Fsd/Bj) de Cheikh Bamba Dièye, la convergence démocratique/Bokk gis gis (Cd/Bgg) de Pape Diop et l’Union centriste du Sénégal (Ucs) d’Abdoulaye Baldé veulent amener, au-delà de leurs militants, les populations sénégalaises à adhérer à leur combat politique.

Indignés par ce qu’ils considèrent comme une ‘’forfaiture’’ en cours à l’Assemblée nationale où, disent-ils, ‘’le pouvoir veut rayer l’opposition de la carte du Parlement en enlevant à celle-ci ses droits constitutionnels à s’organiser pour mieux s’opposer à la majorité présidentielle’’, les libéraux et leurs alliés se disent ‘’inquiets des effets pervers de cette mesure quant aux équilibres nécessaires aux institutions de la République’’. Ainsi, ils se disent déterminés à faire face ‘’aux menaces d’une extrême gravité qui pèsent sur la stabilité politique et la paix civile au Sénégal du fait des provocations grossières et répétées contre les populations et contre l’opposition’’. C’est pourquoi ils ont décidé, à partir de vendredi dernier, d’unir leurs forces dans tous les départements et dans toutes les communes de la région de Dakar pour se défendre ensemble.

Dans ce bras de fer engagé conte le régime, ils ont demandé à leurs militants de se réunir dans les quartiers, d’intensifier le travail d’organisation afin d’être prêts à répondre à tout mot d’ordre. Seulement, si appeler les citoyens sénégalais à un grand rassemblement est une tâche aisée, les mobiliser en est une autre. Surtout que depuis la chute d’Abdoulaye le 25 mars 2012, le Parti démocratique sénégalais peine à mobiliser ses militants et sympathisants. Sa première sortie publique à la place de l’Obélisque quelques mois seulement après l’installation de Macky Sall au pouvoir, a été un flop. La place de l’Obélisque s’était révélée trop grande pour Oumar Sarr et ses camarades libéraux qui ont été contraints de revenir quelques mois plus tard.

Mais le régime s’y était opposé cette fois-ci et avait interdit la tenue de la manifestation à la même place. Finalement Oumar Sarr et ses camarades étaient obligés de faire appel à Abdoulaye Wade qui a mobilisé un monde fou à l’occasion de son retour de Versailles le 26 avril 2014. Mais entre-temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les libéraux ont beaucoup perdu de leur superbe comme en atteste la faible mobilisation notée lors du meeting de Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) le 21 août 2015 à la place de l’Obélisque. Ce rassemblement de ce matin est donc un test grandeur nature pour le Pds et ses alliés du cadre de concertation de l’opposition.